Les deux attentats à la voiture piégée, commis, hier matin, à Alger, ont suscité de vives réactions internationales avec en tête le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, qui a condamné dans les termes les plus fermes les attentats terroristes d'Alger, dans lesquels plusieurs employés de l'ONU ont été tués. Même ton chez madame Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures, qui a "fermement" condamné, mardi en milieu de la journée, les attentats "honteux contre des civils" survenus à Alger. "Je suis consternée par ces actes odieux contre des civils et je les condamne dans des termes les plus fermes", a-t-elle déclaré dans un communiqué à la presse accréditée à Bruxelles. "Mes pensées vont aux familles des victimes (...) j'espère que les responsables de ces horribles actes seront traduits en justice", a-t-elle ajouté. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu, mardi, des communications téléphoniques du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, du président français, Nicolas Sarkozy, et du Roi d'Espagne, Juan Carlos, qui lui ont exprimé leur solidarité avec le peuple algérien, après l'attentat criminel qui a eu lieu à Alger. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a ainsi témoigné au président Bouteflika "sa compassion et sa solidarité avec le peuple algérien", avant de présenter "ses sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte odieux". Le président français, Nicolas Sarkozy, a, pour sa part, "fermement condamné ces actes barbares et odieux", avant de "témoigner la solidarité et la compassion du peuple français à l'égard du peuple algérien et d'exprimer ses condoléances aux proches des victimes de ce lâche attentat". La Maison-Blanche a également condamné ces actes de "violence insensée" et a affirmé sa solidarité avec les Algériens et l'ONU, dont plusieurs employés figurent parmi les victimes. "Nous condamnons l'attaque perpétrée contre le bureau des Nations unies par les ennemis du genre humain qui s'en prennent à des innocents", a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe. "Les Etats-Unis sont aux côtés des Algériens et des Nations unies confrontées à cette violence insensée", a-t-il dit. Le président George W. Bush et son épouse Laura "présentent leurs condoléances aux familles de ceux qui ont été tués dans ces horribles attentats à la bombe", a-t-il dit. Le roi Mohammed VI a également exprimé sa "solidarité" et sa "compassion" à M. Bouteflika. Le souverain marocain a exprimé sa "ferme condamnation de ces actes terroristes" et réitéré "l'engagement inébranlable du royaume, au niveau régional et international, à combattre le terrorisme et à intensifier et coordonner les efforts en vue d'éradiquer ce fléau". Le président Bouteflika s'est entretenu également avec le Roi Juan Carlos d'Espagne qui a dénoncé "ces actes isolés et ces attentats criminels qui continuent de ronger la Nation au moment où le peuple algérien a choisi la voie de la réconciliation et de la paix comme option stratégique". Le souverain espagnol a présenté au président de la République "ses condoléances les plus attristées et l'a assuré de sa compassion et de sa solidarité fraternelle". Les messages de condamnation de ces actes ignobles continuent d'arriver de l'étranger. L'on citera notamment ceux du chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, du président de la Ligue arabe, Amr Moussa, d'Afghanistan et de Syrie.