Une série de mesures, destinées à booster le projet de dédoublement de l'axe routier Chiffa-Berrouaghia, qui n'a toujours pas atteint sa "vitesse de croisière", trois ans après son lancement, ont été prises par le wali de Médéa, lors de sa récente visite d'inspection sur différents sites du projet. Parmi les mesures annoncées par le chef de l'exécutif, Mustapha Layadhi, la levée de toutes les entraves et contraintes, d'ordre technique ou inhérentes à l'opposition des riverains du projet au passage du tracé de la nouvelle voie expresse, insistant, à cet égard, sur l'urgence de procéder, dans les meilleurs délais possibles, au déplacement de l'ensemble des réseaux et lignes électriques, longeant ce tracé, la réalisation de nouveaux chemins de réservation pour les réseaux divers (électricité, gaz, fibre optique, eau potable et assainissement), ainsi que le transfert des quelques familles occupant encore des habitations, situées sur ce même tracé. Des instructions ont été données par le wali pour procéder, dans les tous prochains jours, au relogement des familles résidants au niveau de l'ancienne gare ferroviaire d'El-Hamdania, Haouch Messaoudi, Tayeb Djoughlali, dans la commune de Benchicao et à la périphérie sud-ouest de Berrouaghia, libérant ainsi les terrains devant abriter les ouvrages d'art projetés. Le chef de l'exécutif s'est engagé également à prendre en charge le dossier des expropriations de façon à préserver, aussi bien les intérêts de l'Etat que ceux des propriétaires, appelant ces derniers à une large concertation avec les différents intervenants sur ce projets afin de trouver des solutions susceptibles de lever toutes les entraves qui ont empêché, jusqu'à ce jour, l'avancée du projet.
Redoubler d'efforts pour accélérer la cadence L'entreprise chinoise, chargée de la réalisation du grande partie de ce projet, a été invitée, au cours de cette visite d'inspection, à redoubler d'effort afin d'atteindre la cadence souhaitée, notamment dans les travaux de perçage des deux tubes de tunnels en optant pour des engins plus performants que ce qui est actuellement engagé sur ce chantier, a-t-il souligné. Ainsi, sur les neuf kilomètres de tunnels, 2 km seulement ont été percés, à ce jour, soit une moyenne de deux à quatre mètres/jour, alors que l'entreprise est censée réaliser le double de cette performance, eu égard aux clauses contenues dans le contrat de réalisation, qui prévoit, en outre, l'utilisation d'engins de perçage modernes et performants, au lieu de recourir aux tirs d'explosifs. Les usagers de la route nationale N°01, qui fait la jonction entre les régions du nord du pays et le sud, doivent patienter encore quelques mois supplémentaires, avant de pouvoir rouler tranquillement et en toute sécurité sur cet axe "névralgique". Au-delà de la complexité du projet, qualifié, d'ailleurs, de "défi technique majeur", vu que près du deux tiers de cette voie expresse, d'un linéaire de 53 km, passe à l'intérieur des "gorges de la Chiffa", les principales contraintes rencontrées par les entreprises de réalisation engagées, depuis le mois de novembre 2012, sur différents fronts, sont dues au retard mis dans le déplacement de certains réseaux électriques, freinant, à chaque fois, l'avancée des équipes déployées sur les nombreux sites d'intervention, a-t-on appris des responsables de la direction des travaux publics. Aucune indication n'est disponible sur le nombre de kilomètres réalisés, depuis l'entame des travaux en novembre 2012, vu que les interventions se font sur plusieurs fronts, à la fois, et que le taux d'avancement de chaque section du projet diffère d'un endroit à une autre. Toutefois, très peu de ponts et de viaducs programmés le long de ce tracé ont été mis en chantier réellement, pour les raisons invoquées plus haut, puisqu'une dizaine seulement de ces ouvrages, sur les 20 ponts et 34 viaducs projetés, sont en cours de réalisation, au niveau notamment des gorges de la Chiffa, considérés comme la partie la plus délicate du projet, de Benchicao et de Berrouaghia. Or, l'obstacle majeur réside dans les actions d'opposition émanant des propriétaires de terrains touchés par ce projet, notamment au niveau des sections El-Hamdania-Haouch Messaoudi, Guezagza-Medea, Ouzera-Benchica et Benchicao-Berrouaghia induisant des glissements importants sur le calendrier de réalisation de ces sections. De nombreux viaducs programmés sur ces sections n'ont toujours pas été lancés en réalisation, faute d'une meilleure prise en charge du dossier d'expropriation de ces terrains pour utilité publics, alors que ces ouvrages d'art auraient dû déjà émerger du sol et permettre aux entreprises réalisatrices de faire avancer le projet. Le chef de l'exécutif avait annoncé, à l'issue d'une rencontre avec les responsables des différentes entreprises engagées sur ce chantier "titanesque", organisée en marge de sa visite, qu'aucun glissement supplémentaire sur le calendrier d'exécution du projet structurant ne sera toléré dorénavant, insistant particulièrement sur le renforcement de la coordination entre les responsables et sur le respect strict des délais de livraison fixés pour chaque section. Il a fixé, d'ailleurs, comme date butoir, fin février 2016, pour la livraison du contournement de Berrouaghia, d'un linéaire de 7 km, appelé à désengorger l'actuel tronçon de la route nationale N)01, qui passe par le centre-ville, et réduire ainsi les énormes bouchons induits notamment par le trafic de poids lourds. Selon les responsables de l'entreprise, et s'agissant des autres sections, l'entreprise chinoise prévoit la livraison, d'ici fin janvier 2016, de l'échangeur Chiffa-Sidi Madani, à la limite entre Blida et Médéa, et la totalité du tronçon, reliant El-Hamdania à Berrouaghia, sur un linéaire de 42 km, vers le mois d'avril 2017.