L'estimation du potentiel d'absorption du carbone d'un écosystème d'oasis en Algérie a été au centre d'un séminaire organisé, hier, au centre culturel italien. Il s'agit en fait d'un projet de recherche de grande pertinence, c'est le moins que l'on puisse dire, promus par deux universités à savoir celle de Mascara en Algérie et celle de Tuscia en Italie . Un projet initié dans le cadre de l'accord de coopération scientifique et technologique signé en novembre 2006 entre l'Algérie et l'Italie comme l'a expliqué d'ailleurs son excellence M. l'ambassadeur d'Italie à Alger, Ciampaolo Cantini, présent à la cérémonie d'ouverture. Ce dernier a souligné, à l'occasion, que la coopération algéro-italienne qui est riche et diversifiée a connu un nouvel élan depuis qu'elle a été encadrée dans ce premier protocole exécutif scientifique et technologique. Celui- ci prévoit deux volets, dira M. Cantini. L'un vise la mobilité des chercheurs et l'autre des projets d'importance particulière qui cibleraient des secteurs comme l'énergie , l'agroalimentaire , la sismologie , l'environnement et la biotechnologie. " A la première année d'activité, 7 projets de grande envergure ont soumissionné pour un financement et ont été soutenus avec une somme complétive assez importante qui s'élève à 370 000 euros " précisera l'ambassadeur italien. Pour revenir au projet des deux universités sur les oasis en Algérie, l'objectif de ce dernier, a expliqué le Pr Paolo De Angelis de l'université de Tuscia , est d'évaluer la possibilité de conduire des activités de reboisement pour la protection et la restauration d'oasis dans le Sahara algérien, tout en insérant ces activités dans le cadre des Mécanismes de développement propre (MDP) prévus par le protocole de Kyoto. La mise en œuvre des MDP est une opportunité intéressante pour le développement durable des régions désertiques algériennes, dira pour sa part Sara Da Canal, promotrice du projet. Si cette opportunité peut avoir des implications économiques positives au niveau local, il faut veiller en revanche à ce qu'elle soit cohérente avec les politiques environnementales nationales en vigueur. Par ailleurs, l'oasis de Brézina, située dans la wilaya d'El Bayadh, est celle ciblée par le projet des chercheurs algériens et italiens. Le choix porté sur ce cas n'est pas fortuit, dans la mesure où cette oasis présente une situation de dégradation notamment par les eaux usées. Les chercheurs ont donc entamé une étude de faisabilité pour la récupération de l'oasis de Brézina à travers l'utilisation des eaux usées traitées.