L'Algérie a atteint un taux de reboisement plus que satisfaisant. Il est passé de 30% à 95% ces deux dernières années. C'est ce qu' a indiqué le directeur de la lutte contre la désertification, de la mise en valeur des terres et du reboisement au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Khelifa, en marge d'un séminaire sur l'estimation du potentiel d'absorption du carbone d'un écosystème d'oasis en Algérie. Le taux de réussite de reboisement forestier est passé de 30 à 90% entre 2000 et 2005 en Algérie et a atteint 95% en 2006 dans la steppe, notamment où les conditions climatiques sont pourtant difficiles, a indiqué M.Khelifa. Depuis 2005, L'Algérie a mis en place un dispositif de redynamisation du plan national de reboisement qui s'articule autour d'un point essentiel, à savoir la production de plants de qualité et un suivi rigoureux dans le dispositif, ce qui a permis d'améliorer la qualité des plants précise-t-on. La moyenne est de 60.000ha à reboiser chaque année. L'Algérie compte améliorer cette situation en passant à 100.000ha/an d'ici à 2010. Il faut rappeler que durant l'été dernier, des feux ont dévasté plusieurs hectares de forêts et ravagé la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, plusieurs maisons et hectares de forêts ont été brûlés causant de nombreuses victimes ainsi que d'importants dégâts matériels. Près de 1144 foyers ont été enregistrés par la Protection civile. Le feu a ravagé une superficie totale de 20.643 ha dont 9957ha de forêts, partis en fumée. Une moyenne de 15 foyers par jour, a précisé la direction général des forêts. Une situation alarmante. Une catastrophe qui semble devenir un rituel et l'Algérien enregistre les retombées négatives. Des couvertures végétales considérables, des surfaces très étendues de massifs forestiers ont été transformées, ces dernières années, en un tas de cendres, au moment où le monde entier est mobilisé contre le dérèglement climatologique. Les fortes chaleurs ont grandement contribué à provoquer des incendies, certes, mais il n'en demeure pas moins que la main criminelle y est pour beaucoup.