Le fabricant de jouets américain Mattel (Barbie, Hot Wheels, Fisher-Price) a enregistré en 2015 des résultats en baisse en raison de la force du dollar, mais toutefois supérieurs aux attentes. Sur l'année, Mattel a dégagé un bénéfice net de 369,4 millions de dollars, en baisse de 26%, et un chiffre d'affaires de 5,7 milliards de dollars, en baisse de 5,5%. Le chiffre d'affaires est toutefois supérieur aux attentes du marché qui tablait sur 5,6 milliards de dollars. Sur le dernier trimestre, le bénéfice net est de 215,2 millions de dollars, en hausse de 44%, pour un chiffre d'affaires stable à 1,99 milliard de dollars. Le bénéfice par action ajusté, la référence à Wall Street, est respectivement de 1,31 dollar sur l'année et de 0,67 dollar sur le trimestre, pour des attentes de respectivement 1,25 dollar sur l'année et 0,61 dollar pour le trimestre. En raison de ces résultats supérieurs aux attentes, l'action du groupe décollait de 5,34% à 28,19 dollars dans les échanges électroniques d'après-séance à Wall Street. La force du dollar a particulièrement pénalisé les ventes qui auraient été autrement en hausse sur l'année de 1% à devises constantes et de 3% sur le trimestre, a souligné le groupe. Pour les produits vedettes du groupe, la poupée Barbie et les voitures miniatures Hot Wheels (Mattel Boys and Girls), les ventes sont en baisse de 2% à devises constantes mais de quelque 11% avec les effets de changes sur l'année (respectivement +1% et -7% sur le trimestre). "Nous sommes particulièrement satisfaits pour notre marque Barbie qui, malgré une forte concurrence, a terminé l'année sur une bonne note avec le 4e trimestre enregistrant une croissance des ventes à deux chiffres en Amérique du Nord et des bons chiffres à l'international", a souligné le P-DG Christopher Sinclair lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. Pour ce seul produit, les ventes se sont légèrement effritées sur l'année (-1% à devises constantes) mais se sont bien reprises au 4e trimestre (+8% à devises constantes). Après avoir lancé une Barbie parlante l'année dernière, le groupe a annoncé la semaine dernière qu'il allait désormais décliner la célèbre poupée mannequin, lancée en 1959, dans des nouvelles versions, "ronde", "petite" ou "grande". Fisher-Price, pour sa part, a vu ses ventes progresser de 7% à devises constantes mais de seulement +1% avec les effets de changes sur l'ensemble de l'année (+13% et +8% sur le trimestre). Le bénéfice d'exploitation du groupe a baissé de 17% sur l'année à devises constantes (+9% avec les effets de change pris en compte) et de 59% sur le trimestre (24% avec les effets de changes). La marge d'exploitation a légèrement reculé de 6 points de base à 49,2% sur l'année et de 2 points de base à 50,2% sur le dernier trimestre. Pour l'année en cours, le groupe devra faire face à l'arrêt des ventes de poupées de la série "Princesse" de Disney, que son concurrent Hasbro a obtenu à la fin 2015, mais les effets se feront cependant sentir au premier trimestre avant de se lisser vers la fin de l'année, a précisé le directeur financier Kevin Farr. La force du dollar devrait également réduire les revenus de l'ordre de 2% à 4% dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, a-t-il précisé.