Wall Street n'a pas résisté à un sentiment d'inquiétude généralisée alimenté par les craintes de déflation en zone euro, les turbulences persistantes dans les émergents ou les résultats mitigés d'entreprises: le Dow Jones a perdu 0,94%, le Nasdaq 0,47%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 149,76 points à 15 698,85 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 19,25 points à 4 103,88 points. L'indice élargi S&P 500 a baissé de 0,65% (-11,60 points) à 1 782,59 points. Le recul des indices est le fruit de plusieurs éléments minant les marchés parfois depuis plusieurs jours et provoquant une certaine nervosité concernant la croissance mondiale, a estimé Anthony Conroy de BNY Convergex Group. Les investisseurs craignent notamment que la reprise dans la zone euro se fasse attendre, après l'annonce d'un nouveau ralentissement de l'inflation en janvier à 0,7%. Cette publication, couplée à un chômage toujours élevé, a fait ressortir le spectre d'une déflation dans la région. Aux Etats-Unis, les indicateurs américains du jour se révélaient contrastés. L'inflation a accéléré en décembre dans le pays et le moral des ménages américains a reculé un peu moins que prévu en janvier, mais l'activité économique de la région de Chicago a diminué en janvier pour le troisième mois consécutif. Les annonces de plusieurs grands noms de la cote ont aussi pris de court les marchés, qu'il s'agisse d'un avertissement sur résultat du numéro un mondial de la distribution Wal-Mart (+0,39% à 75,04 dollars) ou du bénéfice bien inférieur aux attentes du géant du commerce en ligne Amazon (-9,23% à 365,80 dollars). Parmi les autres résultats du jour figurent ceux du groupe pétrolier Chevron, qui a vu son bénéfice net reculer de 18% et son chiffre d'affaires de 5% en 2013 (-3,23% à 112,69 dollars). Le groupe Mattel (jouets et jeux) a de son côté vu son bénéfice net annuel progresser de 16,4% mais son chiffre d'affaires n'a gagné que 1%, plombé par le recul des ventes de produits phare comme Barbie, Hot Wheels et Fisher-Price. Le titre chutait de 9,55% à 38,90 dollars. Le groupe internet Google parvenait à tirer son épingle du jeu (+3,79% à 1 178,40 dollars) avec un bénéfice en hausse de 20% l'an dernier. L'éditeur de jeux sur internet Zynga, en difficulté, bondissait de son côté de 16,01% à 4,13 dollars après avoir annoncé jeudi l'acquisition du studio d'animation californien NaturalMotion pour 527 millions de dollars, ainsi que 314 suppressions d'emplois. Twitter gagnait 1,70% à 64,55 dollars après avoir annoncé l'acquisition, pour une somme non divulguée, de 900 brevets auprès d'IBM (-0,45% à 176,57 dollars).