La Bourse de Paris chutait lundi dès l'ouverture, le CAC 40 perdant 1,43%, alors que Tokyo et Wall Street ont nettement reculé sur des craintes de voir l'inflation américaine embarrasser la Réserve fédérale dans sa gestion de la crise des crédits risqués aux Etats-Unis. "Une inflation plus élevée aux Etats-Unis va réduire la perspective de nouvelles baisses des taux d'intérêt, c'est la raison pour laquelle les investisseurs ne sont pas contents", a expliqué lundi Francis Lun, directeur général du courtier Fulbright Securities à Hong Kong. La Bourse de Hong Kong a perdu 3,51% et Tokyo abandonné lundi 1,71%, les marchés réagissant au net recul de Wall Street vendredi et craignant que les pressions inflationnistes aux Etats-Unis n'obèrent une poursuite de la baisse des taux d'intérêt. A New York vendredi, le Dow Jones a perdu 1,32% et le Nasdaq 1,23%. "Le principal volet" de l'intervention conjointe des banques centrales sur le marché monétaire est "l'annonce de la tenue de deux adjudications exceptionnelles", de 20 milliards de dollars chacune (la première lundi et la seconde jeudi)", rappelle cependant le courtier Global Equities. Les investisseurs attendent lundi en zone euro l'indice PMI à 9h30 GMT (10h30) et aux Etats-Unis, la balance des capitaux à 14h00 GMT (15h00). L'ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan a estimé dimanche à 50% la probabilité d'une récession dans son pays. NATIXIS (-2,84% à 13,70 euros) subit la décision de l'agence de notation Moody's de mettre sous surveillance la note de la dette de la filiale américaine CIFG, qui est le fruit d'un réexamen de la situation capitalistique des rehausseurs de crédit et de leur exposition à la crise des crédits hypothécaires, dits "subprime". Le 6 novembre, c'était l'agence de notation Fitch qui avait prévenu qu'elle risquait de dégrader la note de CIFG, filiale de Natixis. EADS (1,57% à 21,96 euros) veut équilibrer civil et militaire à l'horizon de 2020, selon un plan qui sera présenté avant Noël aux 117.000 salariés, affirme le quotidien Les Echos. DANONE (-1,67% à 57,69 euros) tente de solder à l'amiable son différend avec le chinois Wahaha, via une série de propositions, selon le quotidien La Tribune. AIR FRANCE-KLM (-1,74% à 23,66 euros) propose à Alitalia "une alliance, pas une acquisition", a indiqué samedi à des journalistes italiens son président, Jean-Cyril Spinetta, dont l'offre de reprise de la compagnie nationale italienne en difficulté divise le gouvernement de la péninsule. Le groupe aérien a précisé lundi lui avoir proposé un échange d'actions qui devrait être examiné mardi par celle-ci. NEUF CEGETEL (+1,15% à 36,21 euros) profite d'informations de presse évoquant une offre de SFR sur le groupe de télécoms au prix de 40 euros par action. "Selon La lettre de l'Expansion SFR, la filiale mobile de Vivendi aurait l'intention de faire une offre sur Neuf Cegetel à 40 euros par titre en début d'année 2008", information donnée en "citant des directeurs non identifiés des deux compagnies", rapporte le courtier Oddo dans une note à ses clients. "C'est un scénario qui ne peut pas être exclu, compte tenu de l'importance des synergies qui pourraient être dégagées entre Neuf Cegetel et SFR et qui pourrait être motivé par l'éventuelle arrivée d'un quatrième entrant mobile", indique également une note d'un autre courtier. NORBERT DENTRESSANGLE (-0,66% à 76,99 euros) a pris une participation de 10,48% du capital et des droits de vote dans la société Novatrans, filiale de la SNCF spécialisée dans le transport combiné rail-route.