Trois militaires maliens ont péri mardi au Mali lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans la région de Mopti (centre), près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé le ministre malien de la Défense, Tièman Hubert Coulibaly dans un communiqué. L'explosion s'est produite dans le secteur de Mondoro, à plus de 300 km à l'est de la ville de Mopti, selon le texte. Un véhicule d'une patrouille des Forces armées maliennes (Fama) a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) dans le secteur de Mondoro, les Fama déplorent trois morts et deux blessés évacués sur Mopti, a ajouté M. Coulibaly. Il a condamné cet acte lâche et criminel et encouragé les Fama dans leur lutte contre le terrorisme tout en invitant les populations à continuer à apporter leur soutien dans la traque des terroristes. Un officier de l'armée malienne a été tué le 5 février dans l'attaque contre une base de l'ONU à Tombouctou (nord-ouest), chef-lieu de région. Selon les autorités maliennes, au moins quatre assaillants ont péri dans cette attaque revendiquée le lendemain par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Aqmi fait parties des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près de dix mois, à partir de mars-avril 2012, après la déroute de l'armée face à une rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Les groupes jihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés. Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l'année 2015 vers le Centre, puis à partir de juin 2015 au Sud, aux frontières avec la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.