Après avoir été le premier employeur de la nation et continue de l'être, l'Etat au titre de l'option de l'économie de marché encourage sans hésitation comme dirait l'autre les " maîtrisards " à aller exercer leur talent dans les secteurs productifs. Au regard de la crise économique et financière qui s'est imposée au pays suite à la chute drastique des cours pétroliers, tout indique que la Fonction publique ne peut plus constituer le principal employeur de la nation. Les statistiques montrent bien la lassitude de l'Etat qui dépense annuellement des sommes colossales pour payer plus de 2,5 millions de fonctionnaires de son administration. Le langage de vérité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui s'adresse aux partenaires sociaux et économiques et en premier lieu aux jeunes, est toujours maintenu, car il s'agit d'ouvrir d'autres perspectives de développement, d'investissement pour faire face à la crise actuelle, à la demande croissante d'emplois et de lutter plus efficacement contre le chômage et dont les causes sont, notamment, la croissance rapide de la population et l'inadaptation, jusque-là du modèle économique. Aussi, le gouvernement estime-t-il dans ses efforts que le meilleur moyen de sortir de l'impasse est d'encourager le développement des PME et de multiplier les emplois nonsalari és. Il faut " moins d'Etat ", soulignent les économistes, pour " gérer moins, mais mieux " l'activité du pays dans un contexte économique particulièrement difficile. C'est dans cette optique que devrait s'inscrire la relance de l'économie en faisant appel à tous les partenaires, les jeunes en particulier et qui seront encouragés. Le but ? Encourager l'insertion d'un maximum de diplômés de l'enseignement supérieur dans les circuits économiques du pays. A ce sujet, l'expérience de l'ANSEJ mérite d'être encouragée par d'autres incitations comme par exemple la réduction du taux de l'apport personnel, notamment lorsqu'il s'agit de projets innovants et de particularité technologique. Oui, la volonté du gouvernement s'est affirmée et que l'expérience ANSEJ a pris son véritable envol. Car il ne suffit pas d'attribuer des crédits, de donner des orientations et d'exprimer des vux. Encore fallait-il créer les conditions permettant la concrétisation de l'esprit d'entreprise ; mettre à la disposition des titulaires de maîtrises désireux de créer leur PME une structure d'aide et d'encadrement, ainsi que des possibilités de crédits financiers à des taux non prohibitifs. C'est les banques qui devront jouer le rôle de moteur dans cette opération afin que les dispositifs d'appui à la création d'activité par les jeunes et les chômeurs promoteurs soient maintenus et renforcés. Ace titre, l'accent est à mettre sur la simplification des procédures, le raccourcissement des délais de création et la facilitation de l'accès des micro-entrepreneurs au crédit bancaire, un accompagnement plus direct des promoteurs dans le cadre d'une amélioration effective en amont et en aval. Les promoteurs devraient également bénéficier d'un encadrement qui leur permet de s'initier à la gestion, de capitaliser une certaine expérience et d'acqu érir une formation pratique d'opérateurs économiques de type nouveau, et ce, sur le terrain. Enfin, il est rappelé que la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, constituent l'un des objectifs stratégiques de la politique nationale de développement tracée par le gouvernement pour les années à venir. Dans ce cadre, les efforts des pouvoirs publics sont déjà orientés vers la construction d'une économie émergente diversifiée, créatrice d'emplois et de richesses, reposant sur une stratégie de performance et de développement durable, inclusif et équitable. A ce titre, la priorité est de renforcer l'investissement dans les secteurs créateurs d'emplois tels que l'agriculture, l'industrie, le tourisme, l'artisanat et les TIC, et de favoriser le développement de la PME, en vue d'améliorer le taux de croissance annuelle et de maintenir la tendance à la baisse du taux de chômage, notamment des jeunes et des diplômés.