La ville de Blida a connu ces dernières années la croissance spatiale avec l'extension des communes satellites à l'exemple des agglomérations d'Ouled Yaïch et Beni Mered entre autres, qui a profondément bouleversé le paysage urbain et dégradé le cadre de vie. Le manque flagrant d'espaces verts, notamment dont les effets bénéfiques sur l'amélioration du cadre de vie et la santé physique et mentale des citoyens sont inestimables, découle de l'absence d'une "réflexion sérieuse" en matière d'aménagement urbain, estime à cet égard un spécialiste de l'environnement. Devant cette situation, caractérisée de plus en plus par la rareté du foncier, les pouvoirs publics semblent privilégier la formule de densification du milieu urbain afin de préserver les terres agricoles. Ainsi, les moindres espaces nus au niveau des cités sont récupérés en vue d'y implanter des projets d'habitat collectif et semi collectif, accentuant ainsi la dépréciation du cadre de vie et la qualité de l'environnement. Réalisés pour répondre exclusivement à des impératifs socio-économiques, ces ensembles ont été conçus, selon des instruments d'urbanisme qui n'accordent pas d'intérêt aux aspects écologiques, observe le même expert. Malades de leur environnement, les cités sont confrontées à de sérieux problèmes d'hygiène et de salubrité publique que les services concernés ont du mal à prendre en charge. Une situation aggravée par l'absence de toute notion de civisme chez bon nombre de résidents de ces cités qui transforment les moindres espaces, à l'intérieur ou à la périphérie des cités, en dépotoirs avec leurs lots d'insalubrité et de risques qu'ils encourent sur la santé publique. Les décharges sauvages ont proliféré à la périphérie de la ville, notamment après la fermeture de la décharge publique de la Chiffa. Cette dernière, située en amont de la nappe phréatique, constituait une source sérieuse de contamination de l'eau, sans compter les autres formes de nuisances qu'elle générait (fumées, odeurs..). L'évolution sensible de la production d'ordures ménagères qui implique une plus grande consommation des surfaces de décharges, ne fait qu'aggraver cette situation, indique-t-on à la direction de l'environnement. Toutefois, et pour pallier au plus urgent en matière de sauvegarde de l'environnement, les pouvoirs publics ont lancé des projets de réalisation de centres d'enfouissement technique à Soumaa, Beni Mered et Meftah