Selon le nouveau classement de "Heritage Foundation", très proche des néoconservateurs et l'un des principaux instituts américains de notation des performances économiques des pays, l'Algérie est classée au 134e rang à l'échelle mondiale parmi 157 pays en ce qui concerne l'indicateur d'ouverture économique pour l'année 2007. Selon ce nouveau classement, l'Algérie est devancée par plusieurs pays de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). La Tunisie est classé 69e, suivie par le Qatar (72e), les Emirats arabes unis (74e), l'Arabie Saoudite (85e). Quand au Maroc, il est au 96e rang de ce classement et l'Egypte 127e du classement. Le rapport, que la fondation américaine publie chaque année en collaboration avec le Wall Street Journal, prend en considération plusieurs paramètres (barrières tarifaires, fiscalité, interventionnisme étatique, politique monétaire, investissements étrangers, réglementation des secteurs bancaire et financier, des prix et revenus, respect des droits de propriété, degré de régulation, transparence internationale). L'indicateur d'ouverture économique en Algérie a reculé, selon le rapport, par rapport à l'année passée. Il mentionne que l'Algérie doit développer son secteur bancaire et financier et maîtriser l'inflation. Par ailleurs, il incite l'Algérie à encourager la création d'entreprises et le développement des autres secteurs d'activités hormis le secteur des hydrocarbures. Par ailleurs, la fondation Heritage est un des plus importants "think tank" conservateur américain. Fondée en 1973 par le milliardaire Joseph Coors, elle est basée à Washington. Fondation Heritage reçoit un important support financier du magnat de la presse Richard Mellon Scaife. Dans les années 1980 et les années 1980 la fondation fut un des architectes et des soutiens les plus importants de la doctrine Reagan qui préconisait le support des mouvements anti-communistes en Afghanistan, en Angola, au Cambodge ou au Nicaragua. En partenariat avec le Wall Street Journal, la fondation Heritage publie annuellement l'Index "of Economic Freedom" qui mesure la liberté d'un pays au respect du droit de propriété et au niveau de régulation étatique. Il faut rappeler que l'édition pour 2008 de Doing business du groupe de la Banque mondiale classe l'Algérie à la 125e place sur un panel de 178. Ainsi, l'Algérie a perdu quelques points par rapport aux critères d'appréciation retenus dans sa grille d'analyse aussi bien en matière de conditions de création d'entreprises, l'octroi de licence, la protection des investisseurs, le paiement d'impôt, que le commerce aux frontières.