L'Algérie est classée à la 100e place du classement 2004 de la “liberté économique” publié annuellement par la Heritage Foundation et le Wall Street Journal et dont l'agence AAI a obtenu une copie. Sur 155 pays classés, les experts de la fondation américaine Heritage Foundation crédite l'Algérie d'une note de 3,31, la classant parmi les pays où l'économie est “passablement réprimée”. Cette note est calculée à partir de l'appréciation par les auteurs de l'étude de 10 aspects de la vie économique : la politique commerciale, le fardeau fiscal gouvernemental, l'interventionnisme gouvernemental, la politique monétaire, le flux des capitaux et l'investissement étranger, le secteur bancaire et la finance, les salaires et les prix, les droits de propriété, la réglementation et le marché informel. L'économie, d'un pays est qualifiée de “libre” quand ce pays obtient une note entre 1 est 1,99. Entre 2 et 2,99, elle est considérée “passablement libre”. Entre 3 et 3,99 cette économie est classée “passablement réprimée”. Enfin, entre 4 et 5 points, elle est considérée “réprimée”. Sur les dix aspects cités plus haut, l'Algérie obtient 5 points pour sa politique commerciale, les auteurs de l'étude considèrent que le niveau de protectionnisme est très élevé. Une note de 4,1 (très mauvais) est donnée à la politique fiscale qui constitue un “fardeau fiscal”. L'interventionnisme gouvernemental est considéré très élevé avec une note de 4. La faible inflation a incité les experts à donner une note de 1 (meilleure) pour la politique monétaire. Le flux des capitaux et l'investissement étranger est crédité d'une note de 2 pour la faiblesse des barrières. 4 est la note qu'obtient le secteur bancaire et la finance où, selon l'étude, on considère qu'il y a un haut niveau de restrictions. Les salaires et les prix sont crédités d'une note de 3, car l'intervention y est modérée. Les droits de propriété obtiennent une note de 4 pour le faible niveau de leur protection. La réglementation est créditée d'une note de 3 pour son niveau modérée et, enfin, le marché informel obtient une note de 3 pour son niveau d'activité modéré, selon cette étude. Il est à signaler que c'est Hong-Kong, qui, pour la 10e année de suite, arrive en tête du classement. Viennent ensuite Singapour, la Nouvelle Zélande, le Luxembourg, l'Irlande,, l'Estonie, le Royaume-Uni, le Danemark, la Suisse et, en 10e position les Etats-Unis. Le pays où la liberté économique est la moins présente est la Corée du Nord. Au 154e rang viennent la Libye, puis le Zimbabwe, le Laos, la Birmanie, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Iran et le Venezuela. Le Tadjikistan (146e) complète la liste des économies les plus réprimées dans le monde. A. A. I.