Pas de vainqueur dans le choc au sommet entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich samedi soir (0-0). Mais, au terme d'une rencontre très enlevée, ce sont bien les Bavarois, qui ont souffert pendant une bonne heure, qui réussissent la bonne opération en conservant cinq points d'avance sur leur dauphin en tête de la Bundesliga. Statu quo en tête de la Bundesliga. Le Borussia Dortmund le savait, une victoire face au Bayern samedi lors du choc de la 25e journée du championnat allemand l'aurait ramené à deux unités de l'adversaire du jour. Mais personne n'a réussi à trouver l'ouverture sur la pelouse du Signal Iduna Park et le match s'est soldé par un nul logique. Par conséquent, le BVB reste deuxième au classement, à cinq points des Munichois, qui ont fait un pas de plus vers le titre. Il y avait pourtant eu un but lors des 25 derniers duels ayant opposé les deux clubs, toutes compétitions confondues. Mais les séries sont faites pour s'arrêter. Et au final, qu'importe, car la rencontre, jouée sur un rythme particulièrement élevé, a donné lieu à un spectacle des plus plaisants et à une opposition tactique de grande qualité.
Une première période de très haut niveau La première période n'a d'ailleurs pas dû enchanter Pep Guardiola, lui qui apprécie que son équipe maîtrise les débats. Le ballon n'a cessé de naviguer d'un camp à l'autre sans que les Munichois ne parviennent réellement à développer leur jeu qui vise à étouffer leurs adversaires. Et si Thomas Müller s'est créé la première occasion à la suite d'un centre mal repoussé par Roman Bürki (5e), Pierre-Emerick Aubameyang a rapidement répondu en prenant de vitesse toute la défense du Bayern avant de buter sur Manuel Neuer (11e). Durant les 45 premières minutes, le Borussia Dortmund a réussi à afficher un visage séduisant, alternant phase de possession et contres éclairs. Et Durm (18e) puis Reus (27e) auraient d'ailleurs pu ouvrir la marque et récompenser ainsi l'excellente entame de match de leurs partenaires. Mais le premier n'a pas cadré sa frappe du gauche alors que le second a subi l'excellent retour du jeune Joshua Kimmich, positionné en défense centrale à côté de David Alaba pour pallier les absences de Boateng, Javi Martinez et Badstuber. Au cours de cette première période complètement folle, le Bayern s'est lui aussi montré dangereux. Roman Bürki a été obligé de sortir le grand jeu pour gagner un duel avec l'inépuisable Douglas Costa (27e) tandis qu'Arjen Robben a, lui, vu son tir du gauche passer à côté du poteau gauche (43e) du gardien de Dortmund.
Vidal a trouvé la barre La seconde période s'est avérée nettement plus tactique, les deux équipes adoptant l'attitude attendue en début de partie. Le Bayern a ainsi capturé le ballon pendant que le Borussia Dortmund attendait de son côté la moindre ouverture pour lancer le contre mortel. Et à ce petit jeu, ce sont les joueurs de Guardiola qui se sont montrés les plus forts. Robben (59e) a d'abord ouvert le feu, sans réussite, avant que Arturo Vidal ne trouve la barre (64e) après un tir déclenché au niveau du point de penalty. Deux occasions sur lesquelles Bürki s'est montré décisif, déviant à chaque fois le ballon du bout des gants. Et si Adrian Ramos aurait pu donner la victoire à son équipe juste avant le temps additionnel sur une tête plongeante à bout portant (88e), le score final est logique tant il aurait été cruel que l'une des deux formations reparte du stade les mains vides. Pep Guardiola a d'ailleurs peut-être cru que ses joueurs allaient lui faire défaut. Après le coup de sifflet final, l'entraîneur espagnol a passé plusieurs minutes sur la pelouse pour réprimander, visiblement, Medhi Benatia puis Joshua Kimmich. Une preuve de plus s'il en fallait, que ce match était crucial pour le Bayern dans l'optique du titre. L'ancien coach du Barça va toutefois pouvoir se calmer. Ce soir, il possède toujours une petite marge d'erreur avec ses cinq points d'avance sur le Borussia Dortmund, à neuf journées du terme du championnat.