La part des investisseurs arabes dans les IDE vers l'Algérie se renforce considérablement. D'après le bilan arrêté par l'Agence nationale de développement des investissements en Algérie (ANDI), près de la moitié des projets d'investissements étrangers déclarés en Algérie au cours de ces cinq dernières années sont l'œuvre de pays arabes, soit 244 projets sur 562 recensés entre 2002 et 2007, représentant plus de 50 % des montants déclarés par les investisseurs étrangers, à savoir 417,3 milliards de dinars (5,8 milliards de dollars) sur 687,2 milliards de dinars. Ces projets, concernent notamment les secteurs de la téléphonie mobile, l'immobilier, la production du ciment, les banques, les assurances, la production pharmaceutique et le tourisme. Ces données, qui sont cohérentes avec celles collectées par le réseau Anima (Observatoire des investissements étrangers -MIPO), prouvent que l'Algérie se tourne de plus en plus vers des investisseurs arabes pour booster un peu plus son économie en pleine mutation. La Syrie et l'Egypte mènent la course, avec 57 projets pour un montant de 10,5 milliards de dinars pour les premiers et 27 projets pour 136,9 milliards de dinars aux égyptiens. La prise en considération du nombre de projets déclarés laisse apparaître que la Syrie est suivie de la Tunisie avec 34 projets totalisant 6,2 milliards de dinars, la Libye avec 33 projets d'une valeur de 6,4 milliards de dinars. Toutefois, l'Egypte reste l'un des plus importants investisseurs étrangers hors hydrocarbures en Algérie, notamment dans les télécommunications avec le groupe Orascom, devenu le leader de la téléphonie mobile en Algérie avec 13 millions d'abonnés, qui a investit plus de 2,7 milliards de dollars, suivi de la sidérurgie et l'industrie du ciment. Orascom, en consortium avec le groupe français Alstom, va construire une centrale électrique à Aïn Témouchent, d'un montant de 1,4 milliard d'euros. La société égyptienne Asec Cement va investir 413 millions de dollars dans la construction d'une cimenterie à Djelfa, qui produira 3,5 millions de tonnes de ciment par an à partir de 2010. Toutefois, plusieurs projets d'investissements arabes sont actuellement en phase d'étude et ne sont pas encore finalisés, à l'exemple du groupe émirati Immar, spécialisé dans l'immobilier et les grands travaux, et qui projette d'investir à lui seul plus de 25 milliards de dollars.