L'émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, a annoncé dimanche le retour de la mission de l'ONU dans ce pays qu'elle avait quitté à l'été 2014 en raisons de violences depuis près de cinq ans. Le gouvernement d'union libyen a annoncé dimanche qu'il prendrait lundi le contrôle de ses premiers ministères à Tripoli, un pas supplémentaire pour asseoir son autorité dans ce pays. M. Kobler a indiqué lors d'une conférence à Tripoli, que désormais ''le personnel de l'ONU sera à Tripoli cinq jours par semaine'', ont rapporté les médias. ''L'ONU est de retour à Tripoli'', a insisté le diplomate onusien, ajoutant: ''je ne visite plus Tripoli, j'y travaille''. Ce retour a lieu à la veille d'un vote crucial du Parlement libyen sur le nouveau gouvernement d'union nationale que soutient l'ONU et que la communauté internationale espère voir renforcer la lutte contre les terroristes du groupe autoproclamé ''Etat islamique'' (EI/Daech). Plusieurs pays européens envisagent de rouvrir leurs ambassades en Libye et les ministres des Affaires étrangères italien, français et allemand ont effectué des visites à Tripoli cette semaine. M. Kobler a aussi indiqué qu'il allé se rendre hier à Tobrouk, ville de l'est de la Libye où siège le Parlement ''pour encourager (toutes les parties) à entériner le gouvernement d'union nationale''. Le Parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, s'est réunit lundi pour décider d'accorder ou non sa confiance au nouvel exécutif d'union, du Premier ministre Fayez al-Sarraj, un vote crucial pour consacrer la légitimité.
Kobler salue le nouveau gouvernement L'émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler a rencontré dimanche à Tripoli les membres du conseil de la présidence libyenne et estimé que le gouvernement nouvellement formé en Libye relèverait les défis auxquels est confronté ce pays. ''La Libye est confrontée à plusieurs défis actuellement et les défis les plus importants sont l'expansion du groupe terroriste autoproclamé ''Etat islamique'' (EI/Daech) et la situation sécuritaire'', a indiqué M. Kobler lors d'une conférence de presse conjointe avec Ahmed Maiteeq, vice-Premier ministre libyen du gouvernement soutenu par l'ONU. ''Cela ne peut être réglé qu'avec un consensus clair pour aller de l'avant avec le gouvernement d'union nationale'', a-t-il ajouté. ''Le problème du terrorisme est endémique, la situation humanitaire est catastrophique, les hôpitaux ont besoin de médicaments, les gens ont besoin de nourriture. Seul le gouvernement d'union nationale peut faire avancer ce processus'', a déclaré M. Kobler. Le gouvernement d'union nationale a été nommé sur la base d'un accord politique signé par les parties rivales en Libye qui vise à mettre fin aux crises politiques du pays après des mois de dialogue politique parrainé par l'ONU.