Le marché de l'emploi est vraisemblablement sur le point de connaître sa relance. C'est du moins ce qu'il y a lieu de tirer comme conclusion lorsque l'on se rend compte des vagues de recrutement qui semblent être massives, notamment parmi la main-d'œuvre qualifiée et les universitaires diplômés. Les campagnes de recrutement et les opportunités croissantes qu'offre le marché du travail laissent croire que le secteur traverse réellement son étape de mutation. L'autre caractéristique qu'il y a lieu de relever réside dans le fait que les entreprises étrangères implantées récemment en Algérie contribuent remarquablement à ce nouveau souffle que vient de retrouver le marché national du travail. C'est ainsi que le consortium japonais pour l'autoroute algérienne (COJAAL) vient de lancer un avis de recrutement à travers les supports de communication nationaux. Le groupement nippon s'apprête à recruter pas moins d'une centaine d'ingénieurs d'Etat dans différentes spécialités, dont le génie civil, les travaux de laboratoire, la géologie et l'architecture, entre autres, pour les besoins de ses chantiers implantés dans plusieurs wilayas de l'est du pays. Cojaal, faut-il le rappeler, est chargé de réaliser un important tronçon de l'autoroute Est-Ouest à l'extrême est du pays. En plus des ingénieurs, le groupe japonais cherche également des techniciens et autres ouvriers qualifiés pour une multitude de disciplines. Cette nouvelle donne, en tout cas, ne peut être que salutaire pour diminuer le taux de chômage en Algérie. Cette relance du marché du travail intervient quelques semaines seulement après les bonnes notes que des organismes spécialisés du monde du travail ont accordées à la main d'œuvre algérienne, en concluant que "la main-d'œuvre qualifiée en provenance d'Algérie est bien cotée dans les pays du Golfe". En effet, les firmes étrangères, notamment celles relevant du monde arabe et des pays du Golfe, font appel de plus en plus aux cadres algériens eu égard à leur "compétence, leur sens facile de communication et surtout d'adaptation et d'intégration". La réputation de la main-d'œuvre qualifiée nationale ne fait que s'affirmer davantage sur le marché, même si dans l'Hexagone les émigrés algériens viennent d'être soumis à de nouvelles restrictions en matière de travail. En effet, le gouvernement français vient de promulguer un décret autorisant les préfectures à permettre des recrutements dans les rangs de l'émigration pour plusieurs métiers et spécialités qui accusent un déficit au sein de la main-d'œuvre française. Mais, les émigrés algériens sont volontairement exclus de cette catégorie de main-d'œuvre postulant à un poste d'emploi dans l'un des départements de l'Hexagone. Une exclusion prônée par les autorités françaises alors que la communauté algérienne est la plus importante sur le territoire français. Pis encore, la main-d'œuvre algérienne est relativement qualifiée par rapport aux autres étrangers vivant en Hexagone.