La réunion de la Tripartite, prévue prochainement, sera l'occasion d'une concertation sur la poursuite du développement économique dans le sens de la consolidation de la dynamique enclenchée depuis quelques années en matière de création d'emplois et de baisse du taux de chômage, a affirmé hier le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Dans un message à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du travail, lu en son nom par M. Mohamed Benamar Zerhouni conseiller à la présidence de la République, le Président Bouteflika a souligné que "la réunion de la Tripartite, prévue prochainement, sera l'occasion d'une concertation sur la poursuite du développement économique dans le sens de la consolidation de la dynamique enclench ée depuis quelques années en matière de création d'emplois et de baisse du taux de chômage notamment parmi les diplômés universitaires et de perfectionnement du système national de formation pour être au diapason des exigences en terme de main d'uvre qualifiée". Le chef de l'Etat a en outre soulign é que l'Algérie vient d'amorcer une phase qui implique davantage de mobilisation et de concertation entre tous les acteurs économiques, les entreprises et les administrations économiques, notamment les travailleurs et leurs directions syndicales autour des priorités économiques", affirmant que "l'unification de nos efforts, l'engagement de tous sur la voie du renouvellement, la compétitivité des entreprises, le rendement des travailleurs et le climat propice à l'investissement, nous pourrons accélérer le développement de notre économie en lui conférant une ambition industrielle qui soit à la hauteur des défis auxquels elle fait face". Le chef de l'Etat a appelé l'ensemble des travailleuses et travailleurs à consolider leur soutien à l'effort national consenti en vue de réaliser les objectifs du pacte national économique et social de développement, tout en exhortant tous les partenaires sociaux et économiques dans le cadre de cet espace institutionnel national de concertation et de dialogue, à y adhérer afin d'accé- lérer le processus de réformes économiques et renforcer le développement industriel dans notre pays. LA CONSTITUTIONNALISATION DU CNES DEVRAIT AVOIR UN IMPACT POSITIF Le Président Bouteflika a par ailleurs affirmé que la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (CNES) devrait avoir un impact positif sur le développement dans notre pays, car "constituant un espace important pour l'éclosion d'idées et la recherche de solutions". "Il est vrai que l'Algérie traverse aujourd'hui un tournant économique difficile en raison des conjonctures économiques mondiales dans laquelle nous n'avons aucune responsabilité, ni nous Algériens, ni de nombreux peuples qui luttent quotidiennement pour arracher leur droit au développement et au progrès", a encore souligné le chef de l'Etat ajoutant que "le tournant ne saurait entamer notre détermination à aller de l'avant dans le processus de développement qui est le nôtre et nous y parviendrons avec l'aide de Dieu et avec l'effort de tous les enfants de notre chère patrie, jaloux de l'indépendance de l'Algérie sur tous les plans y compris économique". Le président, M. Abdelaziz Bouteflika a affirmé que la promotion de l'économie nationale implique un saut pour les entreprises de manière à pouvoir reconquérir le marché national. " Il s'agit là d'une revendication clamée par l'UGTA, que nous remercions d'ailleurs, à travers sa mobilisation à davantage de production et de consommation du produit local " a témoigné hier le Président de la République. Cette tendance intervient en temps opportun pour consacrer le principe de la préférence nationale en accordant la priorité au produit national dans les march és publics lorsqu'il est disponible et répond aux critères requis. Ainsi et en pareille conjoncture, est mise à l'épreuve la capacité des peuples de tirer des leçons et de réviser leurs choix et leurs modèles de croissance et de développement. " Nos forces ouvrières soucieuses de la sécurité de l'économie du pays, se doivent d'appuyer et de renforcer nos politiques de développement pour se libérer complètement de leur dépendance aux hydrocarbures " a plaidé M. Bouteflika. Depuis quelques années déjà, l'Algérie a adopté la stratégie de préservation des équilibres macro-économiques, le paiement anticipé de la dette extérieure, la formation des réserves de change aux fins de pouvoir résister aux fluctuations potentielles au plan économique mondial. Cette politique vigilante permet aujourd'hui de contenir les effets de la crise financière mondiale en faisant face aux retombées du recul des prix du pétrole. " La maîtrise de nos équilibres financiers et économiques en cette conjoncture difficile que nous traversons actuellement à l'instar de tous les pays producteurs de pétrole, ne nous laisse d'autre choix que celui d'opter pour la rigueur dans la gestion des fonds publics et l'utilisation de nos ressources naturelles et la poursuite et l'approfondissement des réformes économiques structurelles en cours " a-il-dit. Cependant, cette rigueur doit être assortie de choix qui préservent, autant que possible, les principes sociaux et notamment le maintien du niveau de vie des catégories aux revenus modestes. A cet effet, la Constitution récemment amend ée prévoit des garanties substantielles quant à l'engagement de l'Etat à préserver ses choix sociaux. En vue de garantir ces orientations et assurer la pérennité de choix du peuple Algérien de justice et solidarité nationales, l'Etat s'attelle, à travers des mesures incitatives et une politique forte, à encourager l'investissement productif et consolider la place de l'entreprise dans l'économie nationale. En plus des efforts de l'Etat, l'orientation des entreprises vers la diversification des sources créatrices de richesses, reste le meilleur garant de la durabilité de l'emploi et la préservation et l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs.