Pour la première fois dans l'histoire de la République démocratique du Congo (RDC), les acteurs politiques de l'opposition veulent tenter l'impossible en se choisissant un seul candidat à l'élection présidentielle. Malheureusement pour eux, à peine l'idée est mise en chantier, les différentes franges de cette famille qui est plurielle s'entred échirent déjà. Les partis du groupe de sept (le G7), dissidents de la Majorité présidentielle (MP), ont vite fait enclencher le processus en jetant son dévolu sur l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe. Outre ce regroupement politique nouvellement né, un ensemble de plus de six politiques se sont retrouvés en début de la semaine à Kinshasa pour réfléchir sur cette question du candidat commun. "Cette rencontre s'est termin ée dans une sorte de cacophonie", a indiqué un membre de l'opposition. Selon lui, alors que certains d'entre eux déclarent s'être alignés derrière l'ancien gouverneur du Katanga, d'autres disent qu'au cours de cette journée de réflexion, il n'était que question de dresser le profil du candidat idéal capable de mettre en application le programme commun du gouvernement et non de choisir Moïse Katumbi comme candidat commun. Comme on peut déjà le voir, à peine désigné l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi fait déjà l'objet de contestation de la part de certains opposants qui remettent même en cause sa qualit é d'opposant. Du côté de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), l'on est catégorique à ce propos. Pour les membres de l'UDPS, Etienne Tshisekedi reste le seul candidat naturel de l'opposition. L'UDPS argumente choix par le fait qu'Etienne Tshisekedi doit être récompensé pour sa longue lutte contre la dictature et pour l'avènement de la démocratie. "Tshisekedi candidat ou rien. S'il y a une candidature unique à pré- senter seul Etienne Tshisekedi remplit le profil. Les autres franges de l'opposition doivent faire le déplacement de Limete, le siège de l'UDPS, pour soutenir la candidature de M. Etienne Tshsikedi", ont affirmé les membres de l'UDPS lors du meeting organisé samedi dernier à Kinshasa à l'occasion du 26ème anniversaire de l'ouverture démocratique en République démocratique du Congo. A l'Union Pour la Nation (UNC), parti de Vital Kamerhe, l'on croit plutôt que le candidat commun de l'opposition à la présidentielle ne doit provenir que d'un consensus entre l'UDPS, le MIC, l'ECIDE et l'UNC. Comme on peut donc le voir, les violons ne s'accordent toujours pas entre les principaux ténors de l'opposition congolaise concernant notamment le choix d'un candidat commun. Selon le professeur Henry Kokolo, spécialiste en relations internationales et analyste politique, l'opposition risque d'aller aux élections à venir en ordre dispersé.