A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté d'expression, notre censeur Souhila EL Hachemi a reçu hier,le ministre de la Communication, Hamid Grine, dans l'émission "l'invité de la rédaction". C'est donc sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, qu'a parlé le ministre, des réalisations de l'Algérie dans ce domaine qui joue un rôle important. Dans sa lecture sur le renforcement de la liberté de l'expression en Algérie, et concernant l'appel du président de la République Abdelaziz Bouteflika aux journalistes de faire preuve d'éthique et de professionnalisme dans leur travail, le ministre a tenu à préciser qu'une presse éthique, déontologique et professionnelle peut faire du bien au pays. L'Algérie a réalisé de "grandes avancées" en matière de liberté d'expression, où la presse jouit d'une "liberté totale", a déclaré à Alger le ministre. À l'occasion de cette Journée mondiale de la liberté d'expression, M. Grine a mis en avant le fait que l'Algérie soit "l'un des pays les plus avancés" en matière de liberté d'expression et de la presse, comparativement à de nombreux pays. Le ministre, a relevé que la presse algé- rienne "est l'une des plus libres" où certains journaux se permettent de "s'attaquer gratuitement au gouvernement sans être poursuivis en justice". "Les journalistes peuvent écrire n'importe quoi sans être soumis à la prison, ce qui est une très grande avancée", a-t-il dit, rejetant "tout rétrécissement dont parlent certains médias". Dans ce cadre, le premier responsable du secteur de la communication, a critiqué, des journaux "qui se sont formés en groupes de pression (...) et qui veulent bafouer les lois de la République", leur reprochant notamment, leur "vision défaitiste" des choses. "Quoi qu'on fasse de positif, il y a toujours un regard négatif parce que tout est noir en Algérie selon ces journaux", at- il dit, appelant à ne pas outrepasser les limites de la conscience et de l'éthique, et à ne pas verser dans l'insulte et l'injure. Concernant le champ audiovisuel, M. Grine a déclaré que l'Algérie est dans une ouverture "totale et absolue", et cela, a-til relevé, est dû à la tolérance et la sagesse observées par l'Etat. Mais cette situation devra "bientôt prendre fin", a-t-il fait savoir, précisant que seules les chaînes "dûment accréditées continueront d'exister". Il a expliqué, à cet égard, que "parmi les 45 chaînes off-shore existantes, seulement cinq émettent de manière légale". M. Grine a indiqué, d'autre part, qu'en attendant la réactivation de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, à travers l'installation de son président et de son bureau, "c'est le ministère de la Communication qui décide". "C'EST À LA JUSTICE DE DECIDER" "Cette transaction n'est pas conforme à la loi, mais si la justice en décide autrement, je me plierai à sa décision", a indiqué le ministre en répondant à une question sur l'affaire dite "El-Khabar", affirmant qu'"en tant que ministre je suis tenu à respecter les lois de la République", soulignant que "c'est à la justice de décider". Par ailleurs, concernant la Loi sur la publicité, qui est au niveau du Parlement, le ministre a précisé qu'il s'agit d'une loi qui doit "réguler et veiller au respect de l'éthique et de la déontologie", en évoquant notamment les agences de communication. "Sur les 4.000 qui existent, seule une cinquantaine est vraiment professionnelle", a-t-il affirmé. Sur un autre registre, M. Grine a estimé que l'Autorité de régulation de la presse écrite "n'a pas d'utilité et nous pensons à l'amender", a-t-il dit, rappelant qu'"en revanche le Conseil d'éthique et de déontologie est nécessaire". Il a déclaré, à ce propos, que "les élections auront lieu très bientôt de la Commission permanente de délivrance de la carte professionnelle du journaliste et du Conseil d'éthique et de déontologie". Rappelant les recommandations adressées par le chef de l'Etat à cette dernière, en l'invitant à être " professionnelle, éthique et déontologique ", M. Grine a tenu à réaffirmer que la presse algérienne " est l'une des plus libres au monde ", à tel point, ajoute-t-il, qu'elle se laisse aller à " quelques dérapages ". Rappelons que le ministre s'est recueilli hier à la place de la liberté de la presse, sise à la rue Hassiba Benbouali (Alger), à la mémoire des journalistes algériens assassinés par le terrorisme durant la décennie noire. Accompagné par des autorités locales de la wilaya d'Alger et des responsables de médias, le ministre a déposé par la même occasion. une gerbe de fleurs et récité la Fatiha du Saint Coran à la mémoire de ces martyrs.