Au regard des récentes déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'accélération du processus de développement du pays s'inscrira désormais sous de nouvelles perspectives totalement différentes des précédentes étapes. En effet, cette fois-ci l'économie nationale soumise à des chocs externes est dans l'obligation de se dégager progressivement de la rente pétrolière, mais avec plus de rigueur visant la consolidation de ses fondamentaux, l'amélioration continue des recettes budgétaires hors des revenus des hydrocarbures et surtout la rationalisation des dépenses courantes. Avec ces préalables, il serait possible de mobiliser encore davantage de nouvelles ressources internes pour financer les différents efforts de développement et d'investissement. Dans ce contexte, la voie est grand ouverte aux secteurs public et privé à s'inscrire dans cette stratégie, aux partenaires sociaux et économiques siégeant au sein de la tripartite à prendre conscience des efforts déjà consentis et à travailler avec le gouvernement pour un modèle économique performant, stable et innovateur. S'inscrire dans cette démarche marque une adhésion sans appel à la volonté de modernisation de l'économie nationale. Dans le contexte économique mondial actuel, il serait pertinent d'élargir le traitement et la maîtrise de la crise que traverse le pays en raison de la baisse de ses revenus pétroliers et de les envisager du point de vue de cet environnement mondial qui dévore tout sur son passage, d'où l'indispensable élaboration par le gouvernement de réformes multiformes. La situation, des propres aveux de M. Sellal, est difficile, la tâche est immense et les besoins importants. Autant de raison de regarder l'avenir avec confiance et bâtir, sur le fondement des acquis socio-économiques enregistrés ces dernières années, une économie rénovée, adaptée aux mutations internes et de par le monde et résolument tournée vers le futur ciblant une nouvelle stratégie de développement misant sur l'exploitation optimale de secteurs structurants et stratégiques à même de créer les meilleurs conditions pour augmenter durablement la productivité et la production nationale, mieux structurer les filières et les activités rentables qui ont la capacité d'incorporer sur le marché des produits générant plus de valeur ajoutée et surtout créateurs d'emplois. L'atteinte de ces objectifs suppose l'émergence d'un partenariat public-privé solide pour garantir les attributs d'une croissance inclusive et durable jouant le rôle d'accélérateur d'aisance sociale et économique en dehors du secteur de la Fonction publique. Le nouvel mode économique préconisé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal ne saurait faire exception à cette règle, sauf découvrir d'autres alternatives au pétrole à travers des secteurs économiques qui disposent de potentialités comparables de génération de revenus, et de moyens de modernisation de l'économie nationale. Une modernisation qui doit être perçue comme une opportunité réelle et d'une intelligence économique qui sache lire lucidement l'avenir. Ainsi, au titre d'un développement durable dans un contexte de "désertification" de l'économie mondiale, cela nécessite pour le cas de l'Algérie tout d'abord d'enrayer le processus d'immobilisme, de déficit et de retard dans ce domaine, de stabiliser les équilibres ressources-exploitation et de rétablir des cadres sociaux et économiques viables de gestion des ressources humaines et des ressources naturelles pour aller de l'avant.