L'Algérie et l'Iran ont signé mardi à Téhéran une quinzaine d'accords de coopération et de partenariat essentiellement dans le domaine de l'industrie automobile, lors de la réunion du Comité bilatéral du suivi de la coopération industrielle. Cette rencontre a été coprésidée par le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb et le ministre iranien du Commerce, de l'Industrie et des Mines Mohamed Reza Nematzadeh. Ainsi, une dizaine d'accords dans le domaine de l'industrie automobile ont été signés. Il s'agit de plusieurs accords entre le groupe algérien Tahkout et le constructeur automobile iranien Saipa pour la création d'un grand complexe composé d'une quinzaine d'usines à Tiaret (Ouest). D'un coût avoisinant les 300 millions de dollars, ce complexe sera composé d'une usine pour le montage des véhicules particuliers et une autre pour les véhicules utilitaires. Les autres usines prévues dans le cadre de ce partenariat seront spécialisées dans la sous-traitance et la fabrication de pièces de rechanges, a indiqué Ahmed Ismaili, Directeur du projet Saipa-Algérie au sein du constructeur iranien. Le partenaire algérien possèdera 75% du capital de la future société Saipa-Algérie contre 25% pour le partenaire iranien, selon ce responsable. Dans ce partenariat, la partie iranienne apportera son savoir technologique pour la fabrication de ses véhicules qui vont rouler au Gaz naturel comprimé (GNC). Un autre accord portant toujours sur l'industrie automobile a lié le groupe privé Rahmouni au constructeur Khodro pour le montage des véhicules de cette marque en Algérie. Aux termes de cet accord, deux usines seront implantées à Alger et Relizane pour fabriquer des véhicules légers roulant au GNC. En outre, quatre accords institutionnels ont été signés. Il s'agit, en premier lieu, du procès-verbal de ce comité, entré en vigueur en 2003 mais qui n'a pas fonctionné depuis plusieurs années, portant les résultats de sa réunion.Ce procès-verbal a été signé par M. Bouchouareb et le ministre iranien du Commerce.Quant au deuxième document de coopération institutionnelle, il porte sur un protocole d'accord entre l'Agence du Service Géologique de l'Algérie (ASGA) et l'agence géologique de l'Iran en vue de créer un cadre de coopération dans le domaine de la recherche minière. L'Institut algérien de normalisation (IANOR) a signé, de son côté, un protocole d'accord avec l'institut iranien de normalisation pour faciliter les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Iran en rapprochant les normes des deux pays. Un quatrième accord entre la Société algérienne des foires et expositions (Safex) et l'Agence iranienne du commerce extérieur a été également signé pour faciliter la participation algérienne aux expositions et foires en Iran et vice-versa. L'Iran recèle d'importantes potentialités industrielles dont l'Algérie souhaiterait tirer profit dans le cadre de projets de partenariat bilatéral, a précisé M. Bouchouareb lors d'une visite à travers plusieurs usines à Téhéran. Visitant une usine de montage de voitures et une autre de fabrication de turbines à gaz, le ministre a salué le niveau élevé atteint par l'Iran dans ce domaine malgré l'embargo international qui lui était imposé durant plusieurs années. Grâce à son industrie, l'Iran a pu réduire sa dépendance aux hydrocarbures à 40%, les prévisions faisant état d'un taux de 25% en 2017, a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie tâchera de tirer profit de l'expérience de ce pays pour s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures.