Une quinzaine d'accords institutionnels et de partenariat devaient être signés hier à l'issue du deuxième Forum d'affaires algéro-iranien qui s'est tenu lundi et mardi à Téhéran. Selon un responsable du ministère de l'Industrie et des Mines, cité par l'APS, il s'agit d'une dizaine de contrats entre le groupe privé algérien Tahkout et le constructeur automobile Saipa pour la création d'une chaîne d'usines dans le domaine automobile, a expliqué Ali Oumellal, directeur général de gestion du secteur public marchand au ministère. Ces contrats portent sur la création d'une usine de montage des véhicules particuliers et une autre pour le montage des camions. Les deux partenaires prévoient aussi de réaliser des projets de sous-traitance et de fabrication de pièces de rechange comme les radiateurs et les plaquettes de frein pour la marque Saipa et pour d'autres marques.Les futures usines seront implantées à Tiaret, selon Oumellal. Outre ces accords économiques, quatre autres accords institutionnels seront aussi signés à l'issue du Forum d'affaires. Il s'agit d'un protocole d'accord entre l'Agence du service géologique de l'Algérie (Asga) et l'Agence géologique de l'Iran pour créer un cadre de coopération dans le domaine de la recherche minière. L'Institut algérien de normalisation (Ianor) signera, de son côté, un protocole d'accord avec l'Institut iranien de normalisation pour faciliter les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Iran en rapprochant les normes des deux pays. Un troisième accord entre la Société algérienne des foires et expositions (Safex) et l'Agence iranienne du commerce extérieur est également annoncé pour faciliter la participation algérienne aux expositions et foires iraniennes et vice versa. Quant au quatrième accord, il s'agit d'un procès-verbal du comité de suivi de la coopération industrielle, entrée en vigueur en 2003 mais qui n'est pas fonctionnel depuis plusieurs années. Hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a indiqué à Téhéran que l'Algérie souhaitait tirer profit du modèle économique iranien pour diversifier son économie nationale et s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. L'Iran recèle d'importantes potentialités industrielles dont l'Algérie souhaiterait tirer profit dans le cadre de projets de partenariat bilatéral, a précisé Bouchouareb lors d'une visite à travers plusieurs usines à Téhéran. Visitant une usine de montage de voitures et une autre de fabrication de turbines à gaz, le ministre a salué le niveau élevé atteint par l'Iran dans ce domaine malgré l'embargo international qu'il lui était imposé durant plusieurs années. Grâce à son industrie, l'Iran a pu réduire sa dépendance aux hydrocarbures à 40%, les prévisions faisant état d'un taux de 25% en 2017, a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie tâchera de tirer profit de l'expérience de ce pays pour s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. «Nous comptons aller de l'avant avec ce pays frère auquel nous sommes liés par des relations politiques et historiques profondes», a déclaré Bouchouareb. S'adressant aux responsables des usines qu'il a visitées, le ministre les a invités à «investir en Algérie» qui offre, a-t-il dit, de «grandes opportunités». Par ailleurs et en réponse à une question de l'APS sur la coopération pétrolière algéro-iranienne, notamment dans le contexte de la baisse des prix du brut sur les marchés mondiaux, Bouchouareb a estimé qu'avec le retour de l'Iran sur le marché pétrolier mondial, l'Algérie compte un «allié fort» pour renforcer sa place au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).