Le 19 Mai 1956 a été un moment marquant dans l'évolution de la Guerre de libération nationale. C'est une date mémorable qui signe l'entrée des étudiants algériens dans l'action révolutionnaire. Comme à l'accoutumée, l'Algérie fête chaque 19 Mai la Journée nationale de l'étudiant. En cette occasion historique, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adresse un message au peuple algérien. "L'adhésion de tout ce que possédait le peuple algérien comme potentialités intellectuelles et scientifiques à la révolution est digne d'être considérée comme la troisième étape historique de la Guerre de libération après son déclenchement le 1er novembre 1954 et les évènements du 20 août 1955. Elle lui aura donné un souffle nouveau et rompu toutes les tentatives des forces coloniales qui ne cessaient de miser sur l'acquisition de l'élite algérienne intellectuelle pour en faire un modèle qui aidera à convaincre le reste des Algériens d'accepter l'intégration qui leur était proposée en ce temps" c'est ce qu'a affirmé le président de la République dans son message à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant. Précisant que cet évènement "a eu le plus grand effet sur l'évolution de l'action armée, diplomatique et politique de l'époque en ce sens qu'il aura donné à la révolution une place prépondérante dans les forum internationaux et qui lui a permis de drainer soutien et sympathie de tous les hommes libres de par le monde, peuples et gouvernements". Et d'ajouter: "La grandeur de ce jour réside aussi dans le fait d'avoir fait jaillir avec impétuosité, la prise de conscience et la volonté des jeunes et démontrer que les grandes réalisations ne se mesuraient point par le nombre des années. Il est désormais établi que toutes les fois où la maturité et les causes justes se côtoient, un miracle arrivera inexorablement". À ce propos, le chef de l'Etat a souligné que "ce jour mémorable, comme beaucoup d'autres tout aussi glorieux de l'histoire de l'Algérie, a porté et porte, soixante années après, une forte symbolique avant et après l'indépendance. Il représente l'un des hauts faits de notre glorieuse révolution qui reste, elle, gravée dans la mémoire du peuple algérien tout entier tant il constitue un évènement grandiose qui a ébranlé les fondements mêmes de l'entité coloniale".
Des facteurs qui ont contribués à l'enclenchement du développement Rappelant d'autre part, que "l'élan des élèves et des étudiants pour rejoindre les rangs de la lutte avait pourvu la révolution de jeunes compétences, toutes spécialités confondues. Cet élan a eu le plus magnifique des impacts sur le parachèvement des conditions de la victoire tant attendue. La mobilisation des étudiants, filles et garçons, a doté la révolution de ce dont elle avait le plus besoin en termes de compétences techniques en matière de maintenance des armes, de fabrication des bombes, de santé, de propagande, d'information, de communication et autres domaines". "De même qu'elle a permis à l'Etat algérien indépendant de se doter de ses premières promotions de cadres, forts de leur savoir et pétris de nationalisme et de leur expérience révolutionnaire", a affirmé le Chef de l'Etat, ajoutant que ce sont là "des facteurs qui ont fortement contribué aux premières étapes de la réédification de l'Etat et l'enclenchement du développement dans un contexte de défis périlleux que l'Algérie se devait de relever à l'époque". Le président Bouteflika a rappelé que "les premiers cadres de la diplomatie algérienne faisaient partie de ces étudiants qui ont répondu à l'appel de la Révolution et rejoint ses rangs", ajoutant que "ce legs moral et symbolique et cette expérience ancrée dans la conscience collective de notre Nation constituent la soupape de sécurité et la véritable richesse sans laquelle les nations seraient dans l'incapacité de préserver leur unité, aller de l'avant dans leur développement et défendre leur dignité et leur souveraineté". Le président Bouteflika a salué la réussite de l'Algérie dans le traitement "par la sagesse, la patience et le courage, de la tragédie qu'elle a vécue dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier", soulignant que ce sont là "des vertus inspirées des valeurs que nous a inculquées la glorieuse Guerre de Libération". "La paix, la concorde et la réconciliation ont triomphé grâce au peuple, sur les tueries, la haine et la rancœur et c'est avec la même volonté, détermination et conscience que notre peuple fera face à tous les défis à travers l'édification de l'Etat de Droit sur des bases objectives et des fondements constitutionnels. Un Etat ou les institutions du peuple seront l'arbitre et la référence qui définissent l'avenir de la Nation", a-t-il conclu.
Participer à l'effort de développement durable du pays Cette année cet événement est célébré dans un contexte marqué par la constitutionnalisation des libertés académiques et de la liberté de recherche scientifique afin que l'université puisse participer pleinement à l'effort de développement durable du pays. Dans la perspective de réunir les conditions d'un développement durable et de diversifier l'économie nationale et mettre fin à sa dépendance aux hydrocarbures, la promotion de la recherche scientifique et du développement des technologies a été érigée en priorité par l'Etat. A la faveur de la Constitution amendée en février 2016, qui a constitutionnalisé dans son article 44 les libertés académiques et la liberté de la recherche scientifique, un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies a été créé. L'article 207 de la Loi fondamentale stipule que le Conseil a pour mission, notamment, de "promouvoir la recherche nationale dans les domaines de l'innovation technologique et scientifique et de proposer les mesures permettant le développement des capacités nationales de recherche-développement". Sa mission consiste également à "évaluer l'efficience des dispositifs nationaux de valorisation des résultats de la recherche au profit de l'économie nationale dans le cadre du développement durable". L'institution de ce Conseil fait suite à l'installation en novembre 2015 de l'Académie des sciences et des technologies d'Algérie (ASTA). L'ASTA est composée de 46 membres fondateurs (noyau constitutif), dont 11 femmes et 6 membres issus de la communauté algérienne établie à l'étranger, sélectionnés par un jury international. A terme, elle atteindra un total de 200 membres, englobant 9 spécialités, dont les mathématiques, la chimie, la physique, les sciences médicales et les technologies de l'information. En tant que haute autorité scientifique du pays, l'ASTA a pour mission de "concourir au développement des sciences et de leurs applications, de conseiller les autorités gouvernementales dans ce domaine vital et de servir d'interface avec les instances scientifiques internationales". Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait souligné que "l'Algérie, qui investit tant dans l'éducation et la formation de ses enfants que dans la recherche scientifique, attend des compétences nationales siégeant dans cette académie de faire avancer davantage encore le pays sur la voie des sciences et des technologies, véritables atouts d'un développement puissant dans tous les domaines". Cette Algérie, qui ne disposait à l'indépendance que d'une seule université, en l'occurrence celle d'Alger, avec un effectif de 800 étudiants, est passée en 2016, grâce aux efforts consentis par le gouvernement, à un nombre de 107 établissements universitaires accueillant près de 1,5 million d'étudiants. Quelque 100.000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55.000 lits devraient être réceptionnés à la prochaine rentrée universitaire, selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Rappelons que lors de la Conférence nationale sur l'évaluation du système LMD (Licence-master-doctorat), organisée en janvier dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a fixé comme priorités dans le programme d'action du secteur, à court et moyen terme, le renforcement des capacités de l'université, à travers la bonne gouvernance, en vue de répondre aux différents besoins. L'objectif du programme d'action est de "promouvoir le système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour le mettre au diapason des normes internationales et d'un enseignement de qualité", a-t-il expliqué au cours de cette conférence qui a réuni 800 participants représentant le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que des entreprises socio-économiques. Le ministre, a ajouté que la Constitution "garantit les libertés académiques et la liberté de recherche scientifique dans le cadre de la loi et souligne le rôle de l'Etat dans la promotion et la valorisation de la recherche scientifique au service du développement durable". Selon les conclusions de la conférence, la dynamisation de la réforme de l'université exige "un renforcement de la dimension professionnelle" des enseignements universitaires dans un cadre régissant la relation entre l'université et l'entreprise, afin de "concrétiser le principe de l'employabilité des diplômés".
Appelle la jeunesse à se mobiliser pour une économie affranchie de la dépendance aux hydrocarbures Le président de la République, a appelé hier la jeunesse algérienne à se mobiliser pour l'édification d'une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et garantir la poursuite du processus de développement socio-économique. Dans un message à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la journée nationale de l'étudiant (19 mai), le chef de l'Etat a affirmé qu' "aujourd'hui plus que jamais, il est temps que notre jeunesse en général et notre élite en particulier se mobilisent pour être à l'avant-garde de l'édification d'une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et pour que nous puissions assurer la poursuite du processus de développement socio-économique qui a franchi jusque-là un parcours remarquable". Le Président Bouteflika a exhorté les jeunes à réagir dans un même élan que leurs ancêtres, durant la victorieuse Guerre de Libération, "et à être déterminés à relever ce défi au mieux de votre avenir et au service de la prospérité de votre peuple, la préservation de l'indépendance de votre patrie. Une indépendance dont la consolidation et la préservation passent par l'autonomie financière et surtout humaine", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Chef de l'Etat a souligné l'attachement de "l'Algérie indépendante à ce que l'acquisition du savoir et des sciences par ses enfants soit un défi en tête de ses priorités comme une revanche sur la privation de notre peuple du savoir durant la période du colonialisme tyrannique et par souci d'armer les générations futures de sciences et de savoir pour leur permettre de contribuer amplement dans la grande bataille, celle de l'édification et du développement". "La plus grande réalisation de l'Algérie indépendante demeure la formation dispensée à ses enfants tout au long des décennies depuis son indépendance", a affirmé le Président Bouteflika, ajoutant que "la fréquentation de ses écoles, instituts, centres de formation et universités au quotidien par un quart de sa population, en dépit de la conjoncture financière difficile qu'elle traverse du fait de la baisse considérable des cours du pétrole sur le marché international, en est la preuve la plus éloquente.