Le Bayern Munich a remporté la Coupe d'Allemagne, samedi à Berlin. Pour la dernière de Guardiola à la tête du club bavarois, ses joueurs ont fait durer le suspense puisqu'ils se sont imposés au terme de la séance des tirs au but (0-0, 4 tab à 3). Ça a été long, ça a été dur, mais à la fin, Dortmund finit toujours par s'incliner. Pour la troisième fois de suite, une première dans l'histoire, le Borussia a perdu en finale de la Coupe d'Allemagne face au Bayern Munich (0-0, 4 tab à 3). Malgré un système défensif à cinq très efficace, les Schwarz-Gelben n'ont pas su profiter de leurs rares possibilités en contre pour ouvrir le score et éviter une séance de tirs au but qui leur a été fatale. Meilleurs joueurs de leur équipe, Sven Bender et Sokratis Papastathópoulos ont raté leur tentative. Un classique. Avec ce succès, le Bayern s'offre un deuxième doublé en trois ans. A chaque fois, aux dépens de Dortmund. Le dernier titre de Pep Guardiola avant son départ pour Manchester City.
Un succès logique Difficile de qualifier ce résultat autrement que de logique. 70% de possession, 15 tirs à 9, 7 corners à 4 et surtout un danger de tous les instants aux alentours de la surface du Borussia. Le Bayern mérite sa victoire. Sans un bon Roman Bürki, il aurait même pu sceller l'affaire bien avant. C'est d'abord Douglas Costa qui a buté sur le portier suisse après être revenu sur son pied gauche comme il aime tant le faire (32e). Bürki s'est ensuite interposé face à Franck Ribéry, intéressant par ailleurs, malgré une déviation vicieuse juste devant lui (75e). Un centre direct de Douglas Costa repoussé en corner (112e) plus tard, le gardien suisse a réalisé un nouveau miracle, cette fois devant David Alaba (113e). Le tir de l'extérieur du gauche de l'Autrichien, dévié au dernier moment par Erik Durm, semblait tromper Bürki. Mais c'était sans compter sur le réflexe… de l'épaule (!) du gardien suisse.
Le Bayern a beaucoup gâché Des occasions à la pelle auxquelles il convient de rajouter tous les tirs non cadrés de Thomas Müller (4e, 21e), de Douglas Costa (28e) mais surtout des ratés d'un Robert Lewandowski décevant (52e, 64e, 93e, 97e). Des situations manquées qui ont fini par inquiéter une formation du Bayern incapable de trouver la solution face à des joueurs de Dortmund physiquement à la limite de la rupture (Hummels et Schmelzer sortis sur blessure, des crampes pour tout le monde). Et, à force de louper, de buter sur le solide bloc défensif du Borussia et sur l'intelligente tactique mise en place par Thomas Tuchel, Munich s'est mis en danger. Et pas que Vidal, passé tout près d'un deuxième jaune pour un coup de coude sur ?ukasz Piszczek (78e).
Aubameyang peut s'en vouloir Si Pierre-Emerick Aubameyang avait déjà manqué un contre en première mi-temps (33e), Dortmund a surtout eu sa chance au plus fort de la domination bavaroise. Sur des contres vite joués et où les joueurs offensifs du Bayern ne faisaient pas toujours l'effort. Trois fois, l'attaquant gabonais s'est retrouvé en situation idéale. Décalé dans le bon tempo par Reus, il a d'abord tiré au-dessus (56e). Parfaitement trouvé dans la surface sur un centre de Piszczek, à l'arrivée de l'un des rares contres bien joués par le Borussia, il a ensuite largement manqué le cadre (84e). Et, lorsqu'il s'est retrouvé idéalement placé aux 5m50, il a vu Henrikh Mihktaryan privilégier une frappe, qui est passée à côté (103e). Il semblait donc écrit que tout allait se jouer aux tirs au but. Et, comme souvent dans ce genre de match, ce sont les joueurs qui ont le plus brillé qui ont manqué leur tentative. Impressionnants en défense centrale, eux qui ont étouffé Lewandowski et Müller, Bender et Sokratis ont été les malheureux du jour. Kimmich ayant aussi manqué, c'est à Douglas Costa qu'est revenu la charge - et le bonheur d'offrir sa 18e Coupe d'Allemagne au Bayern Munich, record amélioré. Un nouveau doublé pour le meilleur des départs pour Pep Guardiola.