"Il faut que les citoyens sentent que les pouvoirs publics sont à leur coté et qu'ils font tout pour atténuer leur souffrance ", ces mots peuvent soulagés les Mihoubiens qui sont dans un état de peur après le séisme qui a frappé leur ville, surtout que les aides promises par l'Etat ont tardé à venir. Après l'annonce du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, dimanche passé, à Mihoub, nord-est de Médéa, d'une série de mesures destinées à assurer une meilleure prise en charge des habitants de cette localité, à son tour, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, a donné hier à Médéa "carte blanche" aux autorités locales pour qu'elles prennent les mesures à même d'aider la population des zones affectées par le séisme. "Il ne faut pas hésiter à prendre les mesures qui s'imposent pour faire face à la situation exceptionnelle que vit la région. Il faut que les citoyens se sentent pris en charge par l'Etat, a indiqué le ministre à l'issue d'un point de situation sur le séisme de Mihoub, présenté au siège de la wilaya. Il a assuré les autorités locales du soutien "entier et indéfectible" du gouvernement, affirmant que des crédits et subventions financières seront dégagés pour entamer, dans les meilleurs délais possibles, les opérations de réhabilitation des habitations et des édifices endommagés par le séisme du 29 mai dernier. Le ministre de l'Intérieur a insisté sur l'efficacité des actions qui seront entreprises dans le cadre de la gestion des effets de ce séisme, estimant "vital que le citoyen ne se sente plus livré à lui-même", et qu'il bénéficie du soutien et de l'accompagnement des pouvoirs publics. Par ailleurs, les autorités locales ont été invitées, à coordonner leurs actions et à mobiliser tous les moyens, humains et matériels, pour permettre à la vie de reprendre rapidement son cours normal dans la région. De son côté, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a indiqué que les cellules de proximité de la région vont devoir redoubler d'efforts et se rapprocher davantage des sinistrés. Elle a annoncé, à cet égard, l'élaboration d'un plan d'accompagnement des sinistrés, à l'occasion du mois sacré de Ramadhan, assurant que ce travail de prise en charge sera étendu sur toute la période estivale de façon à ce que les sinistrés puisent reprendre leur vie normale.