De nouvelles mesures seront prises prochainement afin d'instaurer la transparence dans la gestion publique, une démarche qui s'inscrit dans le cadre de la réforme des structures et des missions de l'Etat. C'est ce qu'a annoncé le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, dans un discours prononcé, jeudi, à l'occasion du 45e anniversaire de la fête de l'indépendance. Devant les cadres de la Défense nationale, le chef de l'Etat a précisé que cette réforme connaîtra prochainement des concrétisations " significatives " concernant la répartition des rôles et des responsabilités entre les différents niveaux de l'administration publique, dont " le chevauchement actuel est source d'importants dysfonctionnements ". Ces nouvelles mesures vont permettre de préparer les cadres aux exigences " croissantes d'une participation citoyenne effective et fructueuse ", prémunir " des dérives " de toute nature de l'autorité et de la gestion publiques. Il s'agit aussi de stimuler la réflexion et l'esprit critique et prendre acte de la nouvelle étape en apportant les aménagements propres à fluidifier le fonctionnement institutionnel du pays et à élargir le champ d'exercice des libertés publiques. Sur un autre volet, le Président a évoqué la rationalisation des règles relatives à la constitution de la représentation citoyenne au sein des instances élues en " les débarrassant des perversions qui en dénaturent l'esprit ". Et par une saine pratique de cette représentation, éviter le détournement des mandats électifs à des fins personnelles et accroître la confiance des citoyens dans les assemblées élues. Le Président également revenu sur la réforme de la justice, qui est une priorité, qui doit permettre de consolider l'Etat de droit et cela avec la continuation du programme de rénovation de l'institution judiciaire, " qui ira de pair avec un niveau d'exigence accru en ce qui concerne les performances d'ensemble du système et la qualité individuelle des magistrats ". Il sera question aussi de la mise en œuvre d'autres transformations, notamment l'adaptation du statut de la Fonction publique aux exigences pour avoir plus d'efficacité et de meilleure réactivité dans les modes d'intervention de l'Etat, une intervention " cruciale ", selon le chef de l'Etat, vu l'ampleur des programmes en cours et surtout leurs enjeux financiers et leur impact sur le processus de développement économique et social. Avant de souligner l'obligation de respecter la qualité et les délais prescrits. A cet effet, toutes les structures de l'Etat sont appelées à élever le taux de rigueur dans leur action et à développer davantage d'initiative et de vision prospective et de prise en charge de l'ensemble de leurs missions, notamment, moderniser l'organisation des services publics, rationaliser leur gestion et améliorer la qualité de leurs prestations. En outre, il s'agit selon le président Bouteflika, d'assurer l'efficience des pouvoirs de contrôle de l'administration, en éliminant les excroissances bureaucratiques .Dans ce contexte , il a insisté sur d'autres missions , dont l'orientation des secteurs stratégiques de l'économie. Il y a lieu d'encadrer la politique de développement en renforçant les incitations concrètes à la diversification, l'innovation, la maîtrise technologique la compétitivité internationale et enfin veiller à la cohésion sociale en intensifiant la lutte contre la corruption.