Sept employés d'une société australienne, dont cinq expatriés, enlevés la semaine dernière dans le sud-est du Nigeria, vaste région pétrolière où oeuvrent de nombreuses sociétés étrangères, ont été libérés, a annoncé dimanche soir la police locale. Des hommes armés avaient kidnappé mercredi dernier ces sept employés, cinq expatriés et deux Nigérians, travaillant pour la firme minière et d'ingénierie australienne Macmahon dans le district d'Akpabuyo, près de Calabar, la capitale de l'Etat de Cross River, après avoir attaqué leur véhicule. Le chauffeur des otages avait été tué dans cette embuscade. Le commissaire de la police provinciale, Jimoh Ozi-Obeh, a annoncé dimanche la libération de ces cinq expatriés (trois Australiens, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain) et de leurs deux collègues nigérians sans que soit versée de rançon aux ravisseurs. J'étais avec eux un peu plus tôt. Il n'y a que les deux Nigérians qui sont blessés, sinon un ou deux (expatriés) ont des cicatrices, a déclaré Jude Ngaji, conseiller à la sécurité pour l'Etat de Cross River. Les rescapés ont reçu des soins médicaux et ont déjà pu contacter leur famille, a précisé ce responsable, sans dévoiler l'identité des ravisseurs. La société australienne Macmahon est sous contrat avec le cimentier franco-suisse Lafarge Holcim pour des opérations dans une cimenterie près de la capitale provinciale de Calabar. Les enlèvements pour rançons sont courants dans le sud-est du Nigeria, mais il est plus rare que des expatriés soient pris en otages. Selon un témoin du rapt requérant l'anonymat les ravisseurs avaient transporté leurs prisonniers dans un bateau à proximité dans cet Etat côtier et traversé par un fleuve. D'après le Bureau maritime international, au moins 10 attaques et 44 prises d'otages ont eu lieu de janvier à mars au large des régions pétrolifères du Nigeria. Fin 2015, des pirates avaient enlevé des marins lituaniens, ukrainiens et polonais dans le même secteur, théâtre d'attaques de plus en plus fréquentes. Des hommes non identifiés avaient enlevé en avril six membres d'équipage d'un navire cargo turc au large des côtes du Nigeria, une région de plus en plus frappée par les actes de piraterie maritime.