Après le procès consacré au volet principal de l'affaire Khalifa, qui a porté sur un "trou" de 3,2 milliards de dinars (environ 320 M d'euros) constaté dans la caisse principale de la banque à la suite d'irrégularités dans la gestion des dépôts et de la non-observation des règles prudentielles dans l'octroi des crédits, c'est le dossier de Khalifa Airways qui est attendu, même si le ministre de la Justice, M.Tayeb Beaiz, a souligné qu'il ne peut donner actuellement la date exacte de l'ouverture du procès relatif à cette affaire. Toutefois, il a déclaré qu'il y a deux dossiers, un au niveau du tribunal de Chéraga et l'autre au niveau de la Cour suprême, tout en affirmant que tout est en train de "se dérouler normalement sans donner plus de détails". Il y a lieu de rappeler que cette affaire continue d'alimenter la polémique après que l'ancien inspecteur général de Khalifa Airways, Mir Ahmed, condamné à 2 ans de prison, eut bénéficié d'une mise en liberté, quelques mois seulement après le verdict, puis est parti au Canada, avant même qu'il ne termine sa peine. A noter que cette affaire est actuellement au niveau de la Cour suprême. Cette haute institution judiciaire a décidé de faire des quatre affaires en instruction (l'acquisition des stations de dessalement d'eau de mer, Khalifa Airways, Khalifa Construction et les Swifts) un seul dossier lié aux transferts illicites de devises. Ce dossier va certainement marquer cette année, puisque des sources judiciaires affirment qu'il est en phase finale et qu'il risque d'être renvoyé devant le tribunal criminel de Blida, alors que l'extradition d'Abdelmoumen Khalifa, même en détention en Grande-Bretagne, n'est toujours pas acquise par les autorités algériennes. Dans une déclaration à la presse, en marge de la séance plénière tenue, hier, à l'APN, au sujet du projet de loi sur les procédures civiles et administratives, le ministre a réaffirmé au sujet des détenus algériens de Guantanamo qu'une délégation algérienne de haut niveau s'est rendue sur place et a confirmé l'identité algérienne de 17 détenus. Il a également ajouté que personne ne peut empêcher ces détenus de revenir dans leur pays. A propos du groupe américain qui effectuera une éventuelle visite en Algérie prochainement, il a souligné que c'est tout à fait normal que les deux parties échangent des visites.