Pour de nombreux avocats présents à l'ouverture du procès, le tribunal, une fois effectuées les procédures d'appel des inculpés, des témoins et la lecture des chefs d'inculpation, se prononcerait, dès cette première audience, pour un report. El Khalifa Bank a été créée le 25 mars 1998 avec un capital social de 500 millions de dinars et a eu son agrément le 27 juillet de la même année. La justice a été saisie pour cette affaire après que les nombreuses inspections effectuées chez El Khalifa Bank par la Banque d'Algérie eurent révélé des cas de transgression de la loi et des irrégularités dans le fonctionnement et la gestion de cette banque. L'affaire porte sur un trou de 3,2 milliards de dinars constaté dans la caisse principale de la banque à la suite d'irrégularités dans la gestion des dépôts. L'affaire El Khalifa Bank, dont l'instruction a été clôturée au mois de juin dernier, a été examinée le même mois par la chambre d'accusation près la Cour de Blida après plusieurs reports à la demande du collectif des avocats au motif que le délai d'examen de l'ordonnance de renvoi accordé à la défense n'était pas suffisant au regard du nombre important de prévenus. Après plusieurs jours de délibérations, la chambre d'accusation a décidé du renvoi de cette affaire devant le tribunal criminel de Blida. La majorité du collectif de la défense a introduit un pourvoi en cassation quant aux qualifications d'accusations. L'affaire a été différée devant la Cour suprême qui a rejeté ce pourvoi en décembre dernier. Le premier président de la Cour suprême, Kaddour Berradja, avait indiqué à l'APS que la chambre d'accusation a examiné la décision de la cour de Blida et «a constaté qu'il n'y avait pas de violation de loi et elle a rejeté les pourvois».