Dans l'état présent marqué par l'impérieuse nécessité de faire face avec beaucoup de contenants à la crise économique et financière que traverse le pays suite à la chute continue des cours pétroliers sur le marché mondial, l'heure est à la maîtrise de la politique économique en vigueur et à une plateforme solide donnant sur l'après-pétrole. Ce n'est plus le moment d'escamoter ces questions, mais de sortir des réponses claires et toutes faites. C'est là, les grandes lignes des orientations et des directives adressées aux walis de la région est du pays. Rencontre qui a eu lieu samedi à Constantine et qui s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des activités des collectivités locales, la deuxième du genre après celle ayant réuni les walis de la région ouest. Ces grandes lignes développées par le ministre de l'Intérieur, n'y voient et ne visent que des solutions permanentes au développement économique et l'amélioration du service public, mais aussi la bonne gouvernance, la rationalisation des dépenses publiques et la recherche de nouvelles ressources pour le développement et la croissance locale au sein de chaque région du pays, cat l'état actuel de l'économie nationale nécessite un traitement profond et prolongé des problèmes dans des conditions mieux appropriées et que tout le monde se hisse à la hauteur des attentes et des défis lancés. Sans chercher plus loin, M. Bedoui souligne à l'intention de l'assistance composée outre des walis des wilayas de l'est du pays, des secrétaires généraux et cadres centraux de plusieurs départements ministériels que l'Algérie est restée, grâce à la vision du président de la République, maîtresse de sa politique économique et prépare sereinement l'après-pétrole alors que nombre de pays pétroliers se trouvent aujourd'hui dans des difficultés financières sans précédent menaçant leur sécurité et l'indépendance de leurs décisions politiques. " Si l'Algérie a réussi à résister aux mutations économiques mondiales, c'est grâce à la vision anticipée du président Bouteflika, qui a œuvré dès le début, à intégrer les principes d'un développement durable et solide visant à protéger le pays contre les retombées d'une économie mondiale instable ", a expliqué encore M. Bedoui. Et pour continuer dans cette voie royale de développement et de croissance, le ministre de l'Intérieur interpelle les responsables locaux et les élus à être à la hauteur des attentes et des défis lancés à savoir que les chefs d'exécutifs de wilaya en étroite collaboration avec l'ensemble des acteurs locaux doivent faire davantage dans un nouveau processus encourageant les investissements rentables afin de faire place aux importations et au profit d'une production nationale, la rationalisation des biens de l'Etat et la maîtrise des dépenses publiques. En dépit de la baisse des revenus tirés des hydrocarbures, le rythme de développement socio-économique du pays n'est pas impacté comme le laissent entendre certaines voix, explique encore M. Bedoui. L'exploitation rationnelle des richesses naturelles de chaque région du pays reste un moyen privilégié de développement, de création de richesses, d'emplois sur place, mieux encore de fixation des populations dans leurs milieux originels, un précieux outil de croissance, un embrayeur irremplaçable de l'évolution des initiatives locales. En effet, les prospections et les recherches relatives à rentabiliser tout le registre économique se veulent à présent une volonté plus large de connaître et de vivre les perspectives du développement durable qui se dessine au fur et à mesure à chaque étape. Cassant progressivement les barrières longtemps dressées par les incompréhensions de toutes sortes, les lacunes et autres difficultés sur le chemin de ce développement socio-économique imposées ici et là, le ministre de l'Intérieur a insisté auprès des walis à une sorte de " révolution " plus dynamique, libératrice des consciences et des initiatives pour que cette extraordinaire sortie de crise par les propres ressources nationales échappe enfin au stéréotype réducteur à l'auto-contemplation des collectivités locales. Le pouvoir local devra constituer les pôles les plus sensibles de cette émergence. C'est à partir de cette émergence que M. Bedoui a souligné que ce genre de rencontre a pour but principal d'écouter les préoccupations des gestionnaires des collectivités locales et d'œuvrer à rectifier les insuffisances pour mieux avancer. A ce propos, il a mis l'accent sur la nécessité et l'urgence de rentabiliser tous les investissements réalisés par l'Etat et qu'il était important de faire des collectivités locales " un soutien essentiel de développement pour l'Etat et non une charge à supporter ". Allant dans le sens de la création de plus de périmètres pour l'investissement rentable, M. Bedoui a instruit les walis dans leur région respective de trouver des lieux pour cette rentabilité économique et de diffusion de la croissance. " La mise en place de régions et pôles attractifs économiquement nous permet de domicilier le maximum d'investissements productifs dans le cadre des stratégies revalorisant les particularités de chaque wilaya ", a-t-il expliqué. Cette voie semble vouloir traduire une pondération et un équilibre. Point novateur, ces pôles attractifs économiquement doivent être bien réalisés et peaufinés jusqu'à leurs moindres détails et en dehors du budget de l'Etat. " Les interventions de l'Etat au profit des collectivités locales se limiteront désormais aux seuls projets créateurs de richesses ", a souligné M. Bedoui, précisant qu' " il est de la responsabilité de chaque wali de laisser son empreinte dans la wilaya qu'il gère à travers la construction d'une économie locale forte et le recouvrement de fiscalité, notamment. Pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales " l'ère des dotations financières centralisées pour faire face aux dépenses de fonctionnement est révolue, appelant les walis à chercher des ressources financières pour faire face aux dépenses des collectivités locales. Aussi, M. Bedoui a mis l'accent sur l'esprit d'initiative devant animer chaque chef d'exécutif de wilaya. Il a dans ce cadre appelé les walis à s'orienter vers un nouveau modèle de gestion basé sur l'initiative économique et la bonne gouvernance.