Il était une fois, en les années 80, le royaume marocain avait quitté l'Union africaine pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Polisario (RASD) à cette institution. Aujourd'hui après 32 ans, le même royaume veut réintégrer cette union. Pour le Maroc le moment était arrivé donc pour se réunir une autre fois avec sa famille. Après que son royaume a quitté l'Union en 1984, le roi Mohammed VI, vient d'annoncer dimanche que le moment était arrivé pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de l'Union africaine. " Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé ", a déclaré le roi dans un message adressé au sommet de l'UA qui se déroule à Kigali, selon l'agence de presse marocaine MAP. " Par cet acte historique et responsable de retour, le Maroc compte œuvrer au sein de l'UA en vue de transcender les divisions ", a déclaré le roi. Il est revenu sur les conditions dans lesquelles le Maroc avait décidé en 1984 de quitter l'Organisation de l'union africaine (OUA) - qui a précédé l'Union africaine - à la suite de l'admission en son sein de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). L'indépendance de cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc, avait été proclamée par le Front Polisario (Front pour la libération du Sahara occidental et du Rio del Oro), créé en 1973. Après des années de lutte armée, un cessez-le-feu a été proclamé en 1991. La reconnaissance d'un pseudo-Etat était dure à accepter par le peuple marocain, a déclaré Mohammed VI dans son message. A l'époque, ce fait accompli immoral, ce coup d'Etat contre la légalité internationale, ont amené le Royaume du Maroc à éviter la division de l'Afrique au prix d'une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle. A présent, poursuit le roi, le temps est venu d'écarter les manipulations, le financement des séparatismes. Pour lui, sur la question du Sahara, l'Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d'une erreur historique et d'un legs encombrant. Le Maroc est confiant dans la sagesse de l'UA pour rétablir la légalité et corriger les erreurs de parcours, déclare Mohammed VI. Le retour du Maroc au sein de l'organisation panafricaine doit être validé par un vote au sein de la Commission de l'UA.
L'UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui D'un autre coté et au moment ou le Maroc veut réintègrer l'Union, les participants aux travaux de la 27ème session ordinaire des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA), ont réitéré dimanche à Kigali (Rwanda) leurs soutien indéfectible pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. "L'UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l'autodétermination", a indiqué la présidente de la Commission de l'UA, Dlamini-Zuma, à l'ouverture du sommet africain. "Nous saisissons cette occasion pour transmettre à nouveau nos condoléances au peuple de la République arabe sahraouie démocratique et rendre hommage au défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz", a-t-elle ajouté. Le président tchadien, Idriss Deby Itno, président en exercice de l'UA, a invité à la séance d'ouverture officielle du sommet, les dirigeants africains à observer une minute de silence à la mémoire "de notre défunt frère" le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. La présidente Zuma a salué, en outre, le nouveau président sahraoui, Ibrahim Ghali.