Les Bourses européennes ont terminé vendredi en petite hausse sans être perturbées ni par une croissance américaine décevante ni par les annonces d'ajustements de la banque du Japon à la suite du Brexit. "Le marché tient relativement bien malgré une réunion de la Banque du Japon décevante et une croissance américaine deux fois inférieure aux attentes", relève Alexandre Baradez, analyste chez IG France. Selon lui, les indices boursiers ne sont pas à l'abri d'une phase de correction compte tenu de plusieurs indicateurs économiques peu rassurants et de "l'absence de réponse des grandes banques centrales", lesquels avaient pourtant suscité beaucoup d'espoirs au sein des marchés depuis le Brexit. Le marché n'a pas été troublé par les chiffres de la croissance aux Etats-Unis qui a déçu les attentes au deuxième trimestre, avec 1,2% en rythme annualisé alors que les analystes tablaient sur +2,6%. Les investisseurs ont aussi pris connaissance de la décision de la Banque du Japon annonçant des ajustements à sa politique monétaire, en évoquant notamment les incertitudes que fait peser le Brexit.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,83% La Bourse de Paris a terminé en hausse vendredi (+0,44%). L'indice CAC 40 a pris 19,23 points à 4 439,81 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,9 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,59%. Kering a profité (+6,19% à 169,90 euros) de l'accélération de la croissance de ses ventes au deuxième trimestre. Natixis a pris 7,59% à 3,69 euros. Lagardère est en hausse de 7,20% à 22,85 euros. EDF a gagné 6,41% à 11,71 euros. Essilor a reculé de 5,80% à 114,55 euros. Safran a perdu 5,37% à 60,80 euros. La Bourse de Londres a terminé quasi stable (+0,05%), une baisse de valeurs minières gâchant les gains des titres financiers. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a grappillé 3,37 points pour terminer à 6 724,43 points. Il termine la semaine quasi stable (-0,09% par rapport à la clôture de vendredi soir dernier). "La semaine qui s'écoule n'a pas connu de mouvement important, mais les choses pourraient être différentes la semaine prochaine", a prévenu Connor Campbell, analyste chez Spreadex. "Les investisseurs se préparent à une possible baisse des taux jeudi par la Banque d'Angleterre, puis au rapport sur l'emploi américain de vendredi", a-t-il expliqué. Barclays a bondi de 5,49% à 154,55 pence. L'assureur Standard Life a grimpé de 3,66% à 302,90 pence. L'éditeur Pearson a plongé de 9,07% à 882 pence, à cause d'un effritement de ses revenus au premier semestre. BHP Billiton s'est enfoncé de 1,70% à 944,70 pence. Anglo American de 1,44% à 830,50 pence. La Bourse de Francfort a avancé et effacé ainsi son repli de la veille. L'indice vedette Dax a terminé sur une hausse de 0,61% à 10 337,50 points. Le MDax des valeurs moyennes a gagné 0,36% à 21 164,44 points. Sur le Dax, Commerzbank a fini en tête (+3,55% à 5,90 euros). Deutsche Bank a pris 0,97% à 12,03 euros. Volkswagen est en hausse de 1,70% à 125,80 euros. Daimler s'est adjugé 0,85% à 60,82 euros. Deutsche Börse a avancé de 0,82% à 75,11 euros. Le groupe de santé Fresenius a perdu 1,10% à 66,79 euros. La Bourse suisse a terminé dans le vert tirée notamment par les bons résultats du secteur bancaire. L'indice SMI de la Bourse suisse a clôturé à 8 127,20 points, en hausse de +0,40%. Credit Suisse, qui a présenté la veille des résultats positifs pour le 2ème trimestre, a enregistré la deuxième plus forte hausse de la séance avec +1,64% à 11,15 francs suisses. UBS est en hausse de 0,45% à 13,35 francs. Richemont s'offre la meilleure performance avec +1,73% à 58,95 francs. En revanche, Swiss Re chute de -1,09% à 81,35 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,45% à 449,83 points. Arcelor Mittal a augmenté de 5,60% à 5,75 euros. ABN Amro a grimpé de 2,34% à 16,62%. Galapagos a chuté de 2,37% à 48,71 euros. La Bourse de Bruxelles a clôturé sur une hausse d'1,36%. L'indice Bel 20 des valeurs vedettes de la place belge s'établissant à 3 464,84 points. Le brasseur AB InBev a pris 4,58% à 115,30 euros. Le brasseur belgo-brésilien a été temporairement suspendu dans l'attente, notamment, de l'annonce du feu vert chinois à sa fusion avec SABMiller. AB InBev, qui compte boucler en 2016 l'union avec SABMiller, son principal rival, a pourtant présenté vendredi des résultats trimestriels en demi-teinte, décevant notamment au Brésil. Jeudi, à la veille des résultats, il avait cédé 2,52% à 110,25 euros. Solvay a gagné 5,94% à 92,81 euros. Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 1,96% à 16.847 points. L'assureur Generali réalise la meilleure performance avec une hausse de 7,19% à 11,78 euros, après des bénéfices meilleurs que prévu et confirmé ses objectifs pour 2016. La banque Monte Paschi di Siena (BMPS) a gagné 6,28% à 0,3082 euro. Unicredit a gagné 5,89% à 2,192 euros. Mediaset a perdu 8,33% à 2,708 euros. CNH Industrial a reculé de 1,77% à 6,38 euros et Azimut a baissé de 1,68% à 14,06 euros. La Bourse de Madrid a clôturé dans le vert et l'indice vedette Ibex 35 a gagné 1,27% à 8 587,20 points. BBVA, a pris 3,71% à 5,23 euros. CaixaBank a bondi de 4,51% à 2,25 euros. L'action du groupe espagnol d'infrastructures Abertis, gestionnaire des autoroutes françaises Sanef, a pris 0,86% à 14,07 euros. ACS a perdu 1,97% à 25,65 euros. Le groupe diversifié Acciona (BTP, services, énergie) a lâché 2,02% à 66,07 euros. Lisbonne a terminé en hausse de 1,42% à 4 747,72 points. BCP s'est envolée de 6,88% à 2,02 centimes d'euro. L'électricien EDP (+2,71% à 3,07 euros), sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis (+2,19% à 7,24 euros) et le groupe diversifié Sonae a gagné 2,05% à 0,70 euro. La holding Pharol a cédé 1,65% à 0,18 euro. NOS a reculé de 1,15% à 5,99 euros.
Le marché obligataire se détend Les taux d'emprunt en zone euro se sont détendus vendredi sur le marché au cours d'une séance peu animée et dans un environnement toujours favorable aux obligations souveraines. Les taux d'emprunt des principaux pays du continent évoluent dans des marges réduites depuis plusieurs jours, signe d'un "marché de vacances" en l'absence de nombreux investisseurs, remarque René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis. Toutefois, selon lui, "le contexte reste favorable au marché obligataire", compte tenu notamment de la baisse du pétrole et d'indicateurs économiques peu encourageants pour la zone euro, qui devraient pousser la Banque centrale européenne (BCE) à rester très accommodante. A 18H00 (16H00 GMT), le taux à dix ans de l'Allemagne a fini à -0,119% contre -0,079% jeudi sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Le taux de la France s'est établi à 0,103% (contre 0,131%), celui de l'Espagne à 1,019% (contre 1,088%) et celui de l'Italie à 1,169% (contre 1,199%). Le taux d'emprunt du Royaume-Uni a terminé à 0,685% contre 0,713%. Aux Etats-Unis, le taux d'emprunt à dix ans se situait à 1,468% contre 1,504% et celui à 30 ans à 2,206% contre 2,232%. Le taux à deux ans était à 0,663% contre 0,707%.
Le dollar rechute Le dollar rechutait lourdement vendredi face à l'euro et à un panier de devises après la déception provoquée par l'annonce d'une croissance économique très poussive aux Etats-Unis au deuxième trimestre. Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,1177 dollar contre 1,1076 dollar jeudi à 21H00 GMT. Il a touché 1,1197 dollar à 15h00 GMT, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis plus d'un mois. La monnaie européenne faiblissait en revanche face à un yen dont la Banque du Japon s'est montrée incapable de saper l'attrait. L'euro valait 114,09 yens contre 116,65 yens jeudi soir. Le dollar baissait également face à la devise japonaise, à 102,07 yens contre 105,32 yens la veille au soir. Sans perspective de pouvoir devenir plus rémunérateur, le dollar a donc abandonné les gains qu'il avait accumulés ces dernières semaines après des statistiques économiques plutôt favorables pour la première économie mondiale. L'euro, pour sa part, bénéficiait de statistiques bénéfiques, avec un ralentissement de la croissance en zone euro moins prononcé que certains ne l'avaient craint. Le yen, pour sa part, a grimpé face à la paire euro-dollar suite à des annonces jugées décevantes de la part de la Banque centrale. Vers 21H00 GMT, la livre britannique déclinait face à l'euro, à 84,52 pence pour un euro, et montait face au billet vert, à 1,3223 dollar pour une livre. La devise suisse montait légèrement face à l'euro, à 1,0830 franc pour un euro, ainsi que face au billet vert, à 0,9689 franc pour un dollar. La devise chinoise était en hausse face au billet vert, à 6,6350 yuans pour un dollar contre 6,6576 yuans jeudi à 15H30 GMT.