La transsaharienne semble être sur la bonne voie. Les travaux qui ont connu un retard considérable ont repris de plus bel. En effet, après un arrêt de plusieurs années, le projet est repris ces dernières années avec une cadence très soutenue. En témoigne le tronçon inauguré il y a deux jours par le président de la République lors de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset. S'étalant sur 70 km, le tronçon en question reliera désormais Tamanrasset à In Guezam. Le chef de l'Etat a fait montre d'un intérêt particulier pour ce projet, dont les premiers travaux remontent à 1973. Selon le secrétaire général du comité de liaison de la transsaharienne "le manque de financement est à l'origine du retard constaté". Mohamed Ayad se réjouit tout de même de la prise en charge de ce projet ces dernières années. Invité de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire général du comité de la transsaharienne a souligné que des efforts sont consentis dans ce sens, puisque 200 Km sont réalisés et 200 autres sont en cours de réalisation par l'Algérie. Depuis 1973 "1 200 km ont été achevés". Toutefois, "certains tronçons sont dans un état de dégradation, notamment au nord de Tamanrasset, et des projets sont prévus pour leur réaménagement". Ce qui conforte ce responsable est l'octroi de nouveaux budgets afin d'accélérer la cadence. Mais le manque d'échanges commerciaux entre les pays africains rend la tâche encore ardue. Une réflexion est même engagée pour trouver les moyens à même d'encourager ce volet très important. "Une étude pour identifier les potentialités des échanges entre les 6 pays est lancée et un dossier pour servir de guide et créer une instance pour les échanges commerciaux, seront achevés" a souligné Mohamed Ayad. Les échanges commerciaux sont en deçà des potentialités du continent africain. Abordant le projet dans sa globalité, Mohamed Ayad a souligné que certains pays africains ont très bien avancé dans la réalisation. L'exemple du Niger est édifiant, car ce "pays ne dispose pas de ressources suffisantes mais il a tout de même réalisé 800 km sur les 1000 retenus". L'apport de l'Algérie pour entamer les études au Niger a été pour beaucoup dans l'avancement des travaux. Mais il n'est pas concevable que "notre pays qui disposes de moyens conséquents enregistre des retards" fait-il remarquer. L'invité de la radio reste malgré tout optimiste et annonce au passage que "dans deux ou trois ans Alger sera reliée à Lagos, la capitale du Nigeria, si la cadence des travaux reste soutenue". Le Nigeria justement a "achevé les 1200 KM et 700Km sont de niveau autoroutier". Reste à prendre en charge efficacement le volet qualité de l'ouvrage. "Le bitumage s'avère incompatible pour cette région" dira le secrétaire général du comité de la transsaharienne. Il préconise à ce propos, une évolution vers de nouvelles techniques comme "la réalisation avec des couches de roulement."