Le Conseil de gouvernement a examiné mardi le schéma directeur de développement agricole, présenté par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Le Conseil a, ainsi, approfondi l'examen et l'évaluation du dispositif de mise en œuvre du programme inscrit au titre du schéma agricole. Il en ressort que les actions de modernisation et de développement de l'agriculture et l'amélioration de ses rendements et de ses performances sont autant de facteurs nécessaires pour hisser l'activité agricole au rang qui doit être le sien et promouvoir les métiers agricoles et le monde rural. Elaboré dans le cadre du schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025, le schéma de développement agricole consiste en un diagnostic exhaustif de la situation actuelle du secteur, appuyé par une analyse prospective générale et complété par des propositions d'actions à entreprendre pour développer les activités agricoles. L'agriculture joue un rôle essentiel dans l'occupation et l'aménagement du territoire, tant pour la valorisation de l'espace rural que pour l'emploi, l'animation du territoire et la préservation des ressources naturelles et des paysages. A ce titre, l'Etat a consacré à ce secteur d'importantes ressources financières au cours de ces dernières années, grâce au plan national de développement agricole. Cette mesure a permis d'enregistrer d'importants progrès dans les domaines de la production agricole, la mise en valeur des terres et la création d'emplois, notamment. Ce programme fera également l'objet de la poursuite des efforts dans le domaine du développement rural par le soutien à des activités créatrices de revenus, d'emplois et de production qui contribueront à l'amélioration de la sécurité alimentaire des ménages. L'élaboration d'une législation appropriée (orientation agricole - foncier agricole...) permettra, par ailleurs, de soutenir ces actions de développement du secteur agricole. La réalisation des actions et des mesures contenues dans le schéma sectoriel, nécessite la mobilisation d'une enveloppe financière estimée à 1 914,6 milliards de DA pour la période 2008-2025, soit un montant d'environ 106,3 milliards de DA par an. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement s'est penché avec une attention particulière sur certaines questions comme la situation des régions montagneuses et steppiques, l'emploi en milieu rural en général et dans l'agriculture en particulier, les moyens d'une utilisation toujours plus efficiente des ressources financières allouées au secteur, la mise en place d'une politique du foncier agricole et de renouveau rural ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour tendre vers une plus grande sécurité alimentaire. Cette dernière question a été examinée à la lumière de la situation internationale actuelle, caractérisée par une hausse importante des prix de certains produits de première nécessité comme le lait, les céréales, les légumes secs et les oléagineux.