Les cours de l'or noir étaient orientés à la baisse hier matin en Asie en raison de prises de bénéfices, tout en se maintenant audessus des 46 dollars dans l'espoir d'une baisse de production. Mardi, les cours avaient nettement progressé, poursuivant la hausse entamée en milieu de semaine dernière, aidés par un dollar à la baisse dans un contexte de relance des discussions pour limiter la production. Le cours du baril américain de référence (WTI) a pris mardi 84 cents à 46,58 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 88 cents à 49,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Les deux contrats reculaient hier. Vers 04h00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 25 cents à 46,33 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, réfé- rence européenne du brut, pour livraison en octobre, abandonnait 35 cents, à 48,88 dollars. "Oui, il y a des prises de bénéfices", a reconnu Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Les analystes s'attendent à ce que les cours fluctuent d'ici la réunion informelle en Algérie qui rassemblera en septembre des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres qui ne le sont pas. NETTE HAUSSE À NEW YORK La veille, les cours du pétrole ont nettement progressé, poursuivant la hausse entamée en milieu de semaine dernière, aidés par un dollar à la baisse dans un contexte de relance des discussions pour limiter la production. Le cours du baril américain de référence (WTI) a pris 84 cents à 46,58 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat de référence, a monté de 88 cents à 49,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), après avoir lui aussi monté hier. Le dollar est faible aujourd'hui, c'est la raison pour laquelle le marché est en hausse, a indiqué Robert Yawger, de Mizuho Securities. L'euro montait nettement mardi face au dollar, entrainé par les incertitudes sur la politique monétaire américaine accentu ées par des déclarations contrastées de responsables de la Réserve fédérale (Fed) ainsi que des indicateurs mitigés aux Etats-Unis. LE PRIX DU BARIL S'ORIENTE GENERALEMENT À L'INVERSE DU DOLLAR, A EXPLIQUE M. YAWGER La baisse du billet vert rend le brut, libellé dans cette devise, plus attractif pour les acheteurs dotés d'autres monnaies de réserve, ce qui a tendance à faire monter ses cours. ABANDON DE POSITIONS Il y a beaucoup d'optimisme sur les marchés. Les membres de l'Opep commencent à prendre sérieusement en compte le fait que les prix ont été trop bas pendant trop longtemps, a estimé Carl Larry, de Frost and Sullivan. Les analystes ne sont cependant pas très optimistes sur la possibilité d'un accord, gardant en mémoire l'échec au printemps dernier d'un sommet entre la Russie et la plupart des membres de l'Opep. Les divergences entre les pays producteurs de pétrole sont pratiquement impossibles à surmonter, ont jugé les analystes de Commerzbank dans une note, concédant que les discussions sur le sujet poussent les cours à la hausse. Cette hausse a été amplifiée par l'abandon de leurs positions par de nombreux spé- culateurs pariant sur une baisse des cours de l'or noir. Il faut se rappeler que ces annonces ont commencé à tomber le 8 août, alors que les prises de positions à la baisse étaient à un niveau jamais atteint auparavant, a expliqué l'analyste de Mizuho Securities. Selon lui, les investisseurs qui avaient parié sur une chute des cours du pétrole n'ont pas le choix: ils ne peuvent pas attendre et dire +peut-être qu'il y aura un accord, peut-être pas+. Il faut qu'ils revoient leurs positions et le marché progresse sur ces abandons de positions, at- il ajouté. LA RUSSIE PREVOIT UNE REUNION AVEC L'OPEP La Russie prévoit de participer en octobre à une réunion avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont elle n'est pas membre, a annoncé mardi le ministre russe de l'Energie, alors que le marché s'interroge sur de possibles mesures communes de stabilisation de l'offre. Dans un communiqu é, Alexandre Novak a indiqu é qu'une délégation russe s'était rendue au siège du cartel pour évoquer la tenue d'une future réunion du Dialogue énerg étique Russie-Opep, leur format régulier d'échanges. "Une rencontre est prévue en octobre à Vienne, la date précise sera déterminée par les voies diplomatiques dans un futur proche", a-t-il déclaré. Les prix de l'or noir ont progressé la semaine dernière car le marché s'interroge sur un possible accord entre les grands pays producteurs, membres ou non de l'Opep, pour réduire l'excès d'offre qui pèse sur le marché. Lors de sa visite à Vienne, la délégation russe a discut é avec l'Opep de "la situation actuelle sur le marché du pétrole et des prévisions concernant son évolution" ainsi que des "aspects de la coopération" entre Moscou et l'organisation, a précisé le ministère russe. M. Novak a assuré récemment au journal saoudien Asharq Al-Awsat que son pays était prêt à collaborer avec l'Arabie saoudite afin de parvenir à une stabilisation du marché. De son côté, le président de l'Opep, le Qatari Mohammed Bin Saleh Al-Sada, avait annoncé la semaine derni ère une réunion informelle de ses pays membres en marge du 15e Forum international de l'énergie organisé du 26 au 28 septembre à Alger. Fin avril, une première réunion à Doha réunissant la Russie et les membres de l'Opep, menés par l'Arabie saoudite, s'était achevée à la surprise générale sur un échec: Ryad demandait l'accord de tous les pays du cartel alors que l'Iran refusait de participer. Le 8 août, M. Novak s'était dit prêt à négocier de nouveau avec le cartel mais avait jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour un éventuel gel de production car les prix se trouvent selon lui "à un niveau plus ou moins correct entre 40 et 50 dollars".