Les prix de l'or noir ont progressé la semaine dernière car le marché s'interroge sur un possible accord entre les grands pays producteurs, membres ou non de l'Opep, pour réduire l'excès d'offre qui pèse sur le marché. La Russie prévoit de participer en octobre à une réunion avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont elle n'est pas membre, a annoncé, hier, le ministre russe de l'Energie, alors que le marché s'interroge sur de possibles mesures communes de stabilisation de l'offre. Dans un communiqué, Alexandre Novak a indiqué qu'une délégation russe s'était rendue au siège du cartel pour évoquer la tenue d'une future réunion du Dialogue énergétique Russie-Opep, leur format régulier d'échanges. "Une rencontre est prévue en octobre à Vienne, la date précise sera déterminée par les voies diplomatiques dans un futur proche", a-t-il déclaré. Les prix de l'or noir ont progressé la semaine dernière car le marché s'interroge sur un possible accord entre les grands pays producteurs, membres ou non de l'Opep, pour réduire l'excès d'offre qui pèse sur le marché. Lors de sa visite à Vienne, la délégation russe a discuté avec l'Opep de "la situation actuelle sur le marché du pétrole et (des) prévisions concernant son évolution", ainsi que "des aspects de la coopération" entre Moscou et l'organisation, a précisé le ministère russe. M. Novak a assuré récemment au journal saoudien Asharq Al-Awsat que son pays était prêt à collaborer avec l'Arabie saoudite afin de parvenir à une stabilisation du marché. De son côté, le président de l'Opep, le Qatari Mohammed Bin Saleh Al-Sada, avait annoncé la semaine dernière une réunion informelle de ses pays membres en marge du 15e Forum international de l'énergie organisé du 26 au 28 septembre à Alger. Fin avril, une première réunion à Doha réunissant la Russie et les membres de l'Opep, menés par l'Arabie saoudite, s'était achevée à la surprise générale sur un échec : Riyad demandait l'accord de tous les pays du cartel alors que l'Iran refusait de participer. Le 8 août, M. Novak s'était dit prêt à négocier de nouveau avec le cartel mais avait jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour un éventuel gel de production car les prix se trouvent, selon lui, "à un niveau plus ou moins correct entre 40 et 50 dollars". Hier à Londres, les prix du pétrole peinaient à progresser pendant les échanges européens, les investisseurs doutant de la capacité de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) à s'entendre sur un gel de la production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en septembre grappillait dans le même temps 29 cents à 46,03 dollars. L'or noir a gagné du terrain depuis la semaine dernière grâce à l'espoir que les membres et non-membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) puissent trouver un accord afin de freiner la production, lors d'une réunion informelle en marge du Forum international de l'énergie du 26 au 28 septembre à Alger. Mais les investisseurs semblent de plus en plus sceptiques quant à la possibilité d'un accord, gardant en mémoire l'échec au printemps dernier d'un sommet entre la Russie et la plupart des membres de l'Opep. "Il se pourrait que les doutes sur les possibilités d'un accord aient pesé" sur les cours, estime Bernard Aw, analyste chez IG Markets Singapour. "Les investisseurs se disent que si l'Iran ne participe pas aux discussions, Riyad ne montrera peut-être pas beaucoup de souplesse", a-t-il ajouté. Il reste que les prises de position répétées des producteurs ces derniers jours continuent de retenir l'attention, apportant un léger soutien aux cours. "Les discussions autour du sujet permettent au moins aux prix de s'élever quelque peu, comme c'était le cas au printemps. Encore une fois, les ministres vénézuéliens voyagent à travers le monde pour persuader les autres pays d'accepter un accord" pour réduire la production de l'organisation, remarquaient les experts de Commerzbank. R. N./Agences