La Russie termine quatrième au tableau des médailles, derrière les USA, le Royaume-Uni et la Chine, avec 56 médailles (19 en or, 18 d'argent, 19 de bronze). Mais puisque nous parlons statistiques, il serait juste d'en donner une autre: celle du nombre de sportifs participants par délégation, au moins au niveau du TOP 10 du classement des médailles. La Russie est arrivée à Rio avec 282 sportifs (ils étaient 436 lors des JO de Londres 2012). Les USA qui sont arriv és en tête du classement des médailles sont venus eux avec 555 sportifs. Le Royaume-Uni, deuxième du classement, a fait venir 366 sportifs, représentés dans 25 disciplines. La Chine, troisi ème, est arrivée au Brésil avec une délégation de 412 sportifs. Maintenant parlons aussi des pays classés derrière la Russie: l'Allemagne (cinqui ème) venue avec 422 représentants, le Japon (sixième) avec 338 personnes, la France (septième) avec 396 sportifs, la Corée du Sud (huiti ème) - 204, l'Italie (neuvi ème) - 314 et enfin l'Australie (dixième) avec 421 sportifs. Constat évident: mis à part la Corée du Sud qui avait une délégation moins importante que la Russie (et plus de 2,5 fois moins de médailles), la Russie avait la délégation la plus réduite en termes de sportifs: 2 fois moins de sportifs que les USA, près de 1,5 fois moins que la Chine (troisième pour rappel) et la France (seulement septième au classement). Pourtant la Russie est arrivée malgré tout quatrième dans ce classement des médailles olympiques et il est aujourd'hui simplement évident que si les intérêts extrasportifs et ouvertement géopolitiques anti-russes n'avaient pas fait leur entrée aux JO, la Russie aurait pu aisément pré- tendre à être dans le trio de tête. Les sportifs russes ont-ils donc prouvé leur incroyable efficacité? A vous de juger. Les statistiques c'est bien mais ce n'est pas tout. L'exploit de la Russie est d'autant plus important lorsqu'on se souvient de la pression hors normes qui a été exercée sur la Russie avant même le début des Jeux olympiques sur le Comité olympique russe et surtout sur les sportifs euxm êmes. On n'oublie pas que pratiquement jusqu'au début officiel des JO, l'incertitude quant à une éventuelle disqualification de toute l'équipe olympique russe planait dans l'air. Le tout " grâce " à certaines organisations qu'il serait certainement préférable de ne pas nommer (car ne le méritant pas) mais qui ont confirmé toute la politisation qui les caractérise. Il faut tout de même saluer la décision responsable du Comité international olympique (CIO), ou en tout cas certains de ses membres qui ont refusé de se joindre à cette mascarade hyst érique russophobe. Quoiqu'il en soit et on l'avait bien prédit: la Russie sous pression devient toujours plus forte. On avait bien annoncé avant même le début des JO que la Russie serait au top. Et elle l'a été. L'EMBARGO NE DISSUADERAIT PAS LA VOLONTE DES RUSSES Sous pression et pour des raisons ouvertement (géo)politiques, pourtant censées être totalement absentes dans le sport et surtout des valeurs olympiques, les sportifs paralympiques russes, suspendus à cause du scandale de dopage fabriqué, seront bien privés des Jeux paralympiques de Rio, du 7 au 18 septembre, après le rejet de leur appel par le Tribunal arbitral du sport (TAS), plus haute instance de la justice sportive, mardi 23 août. A cet effet, le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a dénoncé une " décision cynique " du TAS. " Exclure nos athlètes paralympiques de Rio 2016 est une décision cynique motivée par le désir d'exclure d'importants rivaux ", a-t-il écrit sur Twitter. Pour des millions de personnes handicapées, le mouvement paralympique fait partie intégrante de leur vie. C'est un symbole de courage, d'espoir, d'intégration sociale et de possibilités infinies Cependant, ce symbole pourrait partir en fumée pour des centaines de sportifs paralympiques russes qui ont été suspendus des Jeux paralympiques de Rio. Malgré que les dirigeants d'associations russes de personnes handicapées ont écrit autrefois, une lettre ouverte au président du Comité international paralympique (CIP) Philip Craven, afin de ne pas prendre de décisions hâtives reposant sur des informations douteuses. A cet égard, les dirigeants d'associations, ont invité le CIP à ouvrir une enquête en bonne et due forme avec la participation de toutes les parties concernées dans l'affaire de dopage. Pour ne pas permettre de clivages au sein du mouvement paralympique et pour ne pas saper la confiance de millions de handicapés russes envers le CIP, la lettre appelle l'institution à suivre l'exemple du Comité international olympique, qui a autorisé la participation des sportifs non impliqu és dans le scandale de dopage. Mais cet appel n'a pas été pris en charge et le Tribunal arbitral du sport confirme l'exclusion. En prenant cette décision radicale, l'IPC s'était montré plus strict que le Comité olympique international (CIO) et avait franchi le pas que ce dernier s'était refusé à franchir pour les Jeux olympiques de Rio, qui se sont achevés dimanche 21 août. Le CIO s'était en effet refusé à exclure des JO les athlètes russes en bloc, mais il avait laissé le choix à chaque fédération sportive internationale, avec un droit de regard final sur leur décision. Au total, la Russie a été privée de 113 sportifs pour les JO, dont la quasi-totalité de ses athlètes (67 sur 68). Cela ne l'a pas empêchée de finir quatrième au tableau des médailles (56, dont 19 en or). Certains sportifs russes avaient contesté leur exclusion devant le TAS et ont eu gain de cause, au premier rang desquels Darya Klishina.