Près de 16 millions de Marocains sont inscrits sur les listes électorales en prévision des législatives du 7 octobre, a-t-on appris jeudi de source officielle. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, 15.702.592 d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales, dont 55% d'hommes et 45% de femmes. 30% des électeurs ont moins de 35 ans, 43% ont entre 35 et 54 ans, et 27% ont plus de 54 ans, ajoute ce communiqué, qui précise que 55% d'entre eux vivent en milieu urbain, pour 45% en milieu rural. Le Maroc compte 34 millions d'habitants. Une trentaine de partis politiques devraient prendre part aux législatives du 7 octobre, qui s'annoncent comme un duel serré entre le parti islamiste PJD, à la tête du gouvernement de coalition depuis 2011, et les libéraux du PAM. Fin 2011, le Parti Justice et Développement (PJD) avait remporté un succès historique dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d'une vaste réforme constitutionnelle voulue par le roi Mohammed VI. Le PJD est depuis lors à la tête d'un gouvernement de coalition, qui compte quatre formations. Il est arrivé deuxième aux municipales de septembre 2015 derrière le PAM (Parti authenticité et modernité, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi). Aux législatives de 2011, le taux de participation avait été de 45%. La campagne débute officiellement le 25 septembre, et les autorités ont interdit tout sondage à compter du 9 septembre. Les partis politiques disposeront d'un temps d'antenne bien défini sur les médias publics en fonction de leur représentation au Parlement. Selon la Commission gouvernementale de suivi des élections, les préparatifs relatifs aux différentes étapes préliminaires du scrutin se déroulent dans de bonnes conditions de façon à garantir le bon déroulement de la prochaine opération électorale. Au cours de plusieurs réunions ces derniers jours, la Commission a rappelé aux acteurs politiques les orientations royales contenues dans le discours du trône prononcé le 30 juillet qui insistait sur la nécessité de garantir le climat adéquat pour la tenue du scrutin, avec honnêteté et sens du devoir. Ce qui exige notamment d'avoir comme souci (...) de relever le niveau du discours politique durant les campagnes électorales et de se prévaloir d'un esprit de responsabilité et de concurrence loyale, loin des surenchères et des intérêts personnels, tout en plaçant l'intérêt de la patrie au-dessus de toute autre considération (...), a souligné la Commission électorale, présidée par les ministres de l'Intérieur et de la Justice.