Avec un pétrole à presque à 100$ / Baril, le marché s'intéresse de plus en plus au "bio carburant" comme solution alternative, vu que son prix devient attractif en comparaison au prix du pétrole. Cette solution alternative a des conséquences catastrophiques sur le plan écologique, et va générer des famines de grande ampleur dans les pays pauvres. Cette option conduira à la déforestation massive en Amazonie, en vue de planter de la canne à sucre (éthanol) à la place. La logique économique à court terme a pris le dessus en hypothéquant l'avenir des générations futures : Disparition de biodiversité, de plantes médicinales, d'arbres centenaires et millénaires, de millions d'animaux sauvages (génocide), évacuation massive de CO2 (réchauffement climatique).Aussi, la flambée du prix du pétrole touché aussi celui du maïs, colza, blé. A tel point qu'il y a risque sérieux que les pays de populations pauvres, importateurs alimentaire ne pourront plus se payer de quoi manger à cause de la spéculation sur les denrées alimentaires. Le maïs est la première ressource utilisée par l'industrie des biocarburants. Son prix a augmenté de 44% durant les 15 derniers mois, clôturant hier à 4,66 dollars à Chicago, au plus haut depuis juin 1996. Le prix du blé a bondi de 92% en 2007 et a clôturé hier à 9,45 dollars le boisseau de 35 litres à la bourse de Chicago. Ces impacts ne se font pas seulement ressentir sur les prix des nourritures à base de céréales, mais influent également sur le prix de la viande, en entraînant une augmentation du prix des aliments pour le bétail. Mais il n'y pas que l'alimentaire qui flambe. Les métaux de base ont vécu une nouvelle semaine haussière. En début de semaine, cuivre, aluminium et nickel avaient en effet progressé d'un même pas, profitant de la révision annuelle des indices de matières premières -- tels que l'indice Dow Jones-AIG -- et d'un afflux d'argent frais, classique en début d'année. La recomposition des indices de matières premières "entraîne des achats de métaux de base", a explicité Robin Bhar. De plus, les records de l'or (qui a atteint 897,90 dollars l'once vendredi) et la flambée des prix du pétrole avaient déclenché une vague d'achats contagieuse, bénéficiant à l'ensemble des matières premières. Baromètre du complexe des métaux de base, le cuivre a progressé de plus de 4% sur la semaine, passant par un pic à 7 450 dollars la tonne mercredi - un plus haut depuis deux mois. Soutenu par les achats de fonds d'investissements, classiques en janvier, le métal rouge a profité aussi de "tensions sur le marché physique chinois" selon Robin Bhar. "Au bas niveau des stocks chinois s'est ajoutée la fermeture de certaines fonderies, qui a encore retiré du métal du marché, ainsi que la constitution de stocks par les consommateurs, en prévision du Nouvel An chinois", a-t-il expliqué. Le nickel qui lui aussi avait démarré la semaine en trombe, en franchissant la barre des 30 000 dollars, n'a en revanche pas conservé ses gains. Il a touché 30 750 dollars mercredi, un plus haut depuis près de deux mois, avant de finir sur une note stable. "Nous nous attendons à une correction des prix, au regard de la faiblesse des marchés d'acier inoxydable (l'acier inoxydable contient au moins 10% de nickel, ndlr) et des confortables niveaux de stocks au LME", ont averti les analystes de Barclays Capital. L'aluminium a suivi la même trajectoire: son cours s'est envolé jusqu'à 2 530,25 dollars mercredi, un plus haut depuis six semaines, avant de retomber à son niveau de vendredi dernier. Le zinc et l'étain n'ont pour leur part pas profité de l'euphorie spéculative en début de semaine et ils ont même achevé la semaine en baisse. Le premier a perdu environ 5,5% de son prix, le second environ 1,7% de sa valeur. Le plomb a, quant à lui, végété cette semaine.