Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé hier la fin des combats en Syrie, en ouvrant la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU. J' en appelle à tous ceux qui ont de l'influence pour obtenir la fin des combats et le début de négociations pour une transition politique, a-t-il plaidé alors qu'une trêve sur le terrain a volé en éclats. Il a dénoncé l'attaque meurtri ère lundi d'un convoi de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien dans la région d'Alep (nord). Il s'agit d'une attaque écurante, sauvage et apparemment délibérée qui a forcé l'ONU à suspendre ses opérations humanitaires, a-t-il soulign é. Il a qualifié les travailleurs humanitaires en Syrie de héros et leurs agresseurs de lâches qui devront répondre de ces crimes. Le conflit en Syrie est celui qui fait le plus de morts et qui sème le plus d'instabilité, a-t-il noté, en s'en prenant particuli èrement au régime du président Bachar al-Assad. Le secrétaire général de l'ONU a, d'autre part, critiqué les multiples protagonistes qui alimentent la machine de guerre, soulignant la présence dans la salle de l'Assemblée, de gouvernements qui ont facilité, financé ou même particip é aux atrocités commises par toutes les parties au conflit. Le conflit en Syrie, qui a fait 300.00 morts et jeté sur les routes des millions de réfugi és, devrait dominer les travaux de cette 71e session de l'Assemblée. Les Etats-Unis et la Russie présidaient hier à New York une réunion internationale cruciale sur la Syrie pour tenter de sauver ce qui reste du processus diplomatique. Le groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble 23 pays et organisations internationales, va tenter de remettre sur les rails la trêve décidée le 9 septembre par Washington et Moscou. L'ONU SUSPEND SES CONVOIS HUMANITAIRES De son côté et après l'attaque meurtrière lundi de son convoi, l'Onu a suspendu ses convois humanitaires en Syrie après le raid aérien contre un convoi acheminant de l'aide dans la province d'Alep qui a fait plusieurs morts dont un responsable du Croissant- Rouge syrien, a annoncé hier un porte-parole des Nations unies. Le convoi humanitaire organisé par l'Onu et le Croissant-Rouge syrien a été bombardé lundi soir près d'Alep. Tous les convois sont suspendus en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire " en Syrie, a déclaré à Genève le porteparole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke. Il a également demandé la mise en place d'une " enquête " sur ce raid. Le convoi touché lundi transportait notamment de l'aide de l'Onu, a-t-il précisé lors d'un point-presse. Un responsable et ( ) des civils ont perdu la vie " dans le raid, a déclaré de son côté un porte-parole de la Fédération internationale de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Benoît Carpentier, précisant que ce bilan pouvait évoluer. " Plusieurs civils ont été tués et blessés ", a-t-il précisé. Il a également indiqué que, d'après les premières informations, 18 des 31 camions qui composaient le convoi humanitaire avaient été touchés par le raid. Lundi, le cessez-le-feu de sept jours proclamé la semaine dernière est arrivé à expiration. Le ministère russe de la Défense a déclaré que la trêve n'avait été observée dimanche dernier que par l'arm ée syrienne, alors que les combattants de l'opposition l'ont violée à maintes reprises. Le 17 septembre, l'armée gouvernementale syrienne a annoncé que l'aviation de la coalition avait effectué quatre frappes sur les positions des militaires syriens encerclés par les terroristes du groupe Daech près de la ville de Deir ez-Zor. Ces raids ont fait 62 morts et environ 100 blessés parmi les militaires. Les Etats-Unis ont confirmé avoir effectué les raids. Selon des porte-paroles du Pentagone, les militaires étaient convaincus de bombarder des positions de Daech et ont cessé l'opération immédiatement après avoir découvert l'erreur. Cependant, selon le ministère de la Défense russe, les djihadistes de l'Etat islamique ont lancé une offensive après le raid. Rappelons que les combats et les raids aériens ont repris dans la nuit de lundi à mardi sur les principaux fronts de la guerre en Syrie après la fin de la trêve, ont rapporté des médias. Dans Alep, la deuxième ville du pays divisée depuis juillet 2012 entre quartiers contrôlés par les rebelles et autres part le gouvernement, des raids et des bombardements ont visé des zones rebelles jusqu'à 02H00 (23H00 GMT lundi). Des combats ont été signal és dans la Ghouta orientale, un fief rebelle à l'est de la capitale Damas, où l'armée syrienne avait annoncé une large offensive lundi, quelques heures avant qu'elle ne décrète la "fin" de la trêve. Khadidja M.