Le gouvernement tunisien a promis de trouver une solution avec la partie algérienne au sujet de la taxe imposée sur les véhicules, a déclaré le chargé de l'information au parlement Mongi Harbaoui. Il a précisé que cette question sera soulevée dans la prochaine loi des finances. Une loi ne peut être annulée que par une autre loi, a-t-il expliqué. Joint par l'Agence TAP, le parlementaire a affirmé que plusieurs contacts ont été établis entre des représentants de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) dans le gouvernorat du Kef et des représentants de la Chambre Algérienne du Commerce et de l'Industrie (CACI) pour parvenir à des solutions de nature à rassurer les familles tunisiennes et algériennes. Des députés algériens et tunisiens avaient convenu de tenir une réunion entre responsables des deux pays pour statuer sur la question de la taxe imposée par la Tunisie sur les véhicules. Par ailleurs, des activistes tunisiens ont appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour exonérer les Maghrébins de la taxe imposée sur les véhicules. " Les relations de la Tunisie avec les pays du Maghreb doivent rester au-dessus de toute considération ", ont-ils souligné, dans une déclaration publiée mardi. Des journalistes, avocats, enseignants, universitaires, anciens députés et hommes d'affaires ont mis en garde contre les incidences négatives de cette affaire " provoquée ", si elle n'est pas réglée à temps. Ils ont appelé le gouvernement tunisien à dire " la vérité sur la nature des relations entre la Tunisie et l'Algérie et à contrecarrer les tentatives étrangères à déstabiliser la région ". Maintenir cette taxe risque de nuire aux relations historiques tuniso-algériennes, ont-ils encore averti. Une taxe d'un montant de 30 dinars a été imposée par la Tunisie sur tout véhicule étranger à la sortie du territoire. Une décision qui a suscité l'indignation des Algériens. La Tunisie qui demeure la destination préférée des Algériens, a vécu cet été au rythme des protestations. Le poste frontalier de Sakiet Sidi Youcef a été le théâtre de nombreuses manifestations. Des Algériens, en colère, ont même bloqué l'accès des frontières. L'affaire a même atteint les cercles politiques et a jeté un froid dans les relations diplomatiques entre les deux pays. Face à cette affaire " provoquée ", l'Algérie étudie pour sa part la possibilité d'imposer une taxe aux citoyens tunisiens se rendant sur son territoire. Dans une correspondance-réponse transmise au député Lakhdar Benkhellaf, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra souligne que " l'Algérie a entamé les procédures d'une nouvelle taxe sur les Tunisiens ", ajoutant, que la voie des négociations reste ouverte avec la Tunisie concernant ce sujet.