Le Premier ministre du gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj, a appelé à une initiative de réconciliation nationale pour mettre fin aux divisions dans son pays qui vit un chaos depuis 2011, dans une interview accordée à l'agence de presse britannique, Reuters. "Nous avons besoin d'une véritable réconciliation entre les Libyens à l'intérieur et à l'étranger. Il n'y aura exclusion d'aucune faction politique," a indiqué Fayez al-Serraj à Reuters, affirmant que "la réconciliation fournira la stabilité politique, ce qui permettra une stabilité économique." Il a fait savoir qu'il avait l'intention d'entamer cette initiative avant la fin de l'année, avouant tout de même que ce n'était pas une tâche facile. Fayez al-Serraj est depuis mars dernier, à la tête du gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnue par la communauté internationale. A l'est du pays, les forces armées menées par le général Khalifa Haftar refusent l'autorité de Tripoli et résistent aux efforts du GNA pour les intégrer à l'armée nationale libyenne. Le parlement basé à l'Est a rejeté à deux reprises des listes de ministres présentées par la direction du GNA, censée représenter toutes les factions politiques de la Libye. Fayez al-Serraj a déclaré dans la même interview, qu'il attendait la fin des négociations, dans les prochaines semaines, pour former un nouveau gouvernement. "Nous n'avons, jusqu'à présent, reçu aucune lettre officielle du Parlement sur la formation d'un nouveau gouvernement, malgré cela, nous avons traité positivement avec les résultats du parlement ... (il) doit assumer maintenant ses responsabilités de mener à bien ses devoir ", a-t-il dit. Le premier ministre libyen avait déclaré à plusieurs reprises qu'il était ouvert à des discussions avec Haftar, Il avait affirmé dernièrement, être prêt à " discuter avec tout le monde pour résoudre les problèmes des Libyens", à l'issue d'une réunion internationale consacrée à la Libye en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "Le Conseil présidentiel est ouvert à toutes les factions politiques, Je n'ai aucune réserve. Tout ce qui peut aider à résoudre la crise libyenne et qui peut nous sortir de la crise, est le bienvenu ", a-t-il dit à Reuters. Quant à la question pétrolière, il a affirmé que les installations pétrolières " doivent être sous le contrôle du gouvernement reconnu par la communauté internationale" a-t-il souligné. La Libye est tributaire des recettes d'exportation du pétrole pour sa relance économique, une relance tributaire, pour sa part, à une stabilité politique. Par ailleurs, Fayez al-Serraj a indiqué à Reuters que la bataille contre les terroristes du groupe autoproclamé Etat Islamique (EI/Daech) est à sa fin dans leur ancien fief à Syrte, notant toutefois que les bombardements et les mines antipersonnel " posent encore un défi ". Le Premier ministre libyen, Avait souligné, à new York, l'importance d'une armée unifiée seule à même "d'assurer la sécurité et de défendre le pays contre le terrorisme". Depuis la chute de l'ancien président libyen, Mouammar El Gueddafi, en 2011, la Libye a été investie par des terroristes de Daech, et connaît des problèmes tribaux et des divisions politiques.