Le café, le cacao, les céréales, le sucre, ont enregistré une baisse, la semaine dernière, sur les principales places boursières, selon des chiffres récents communiqués par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Sur la place de Chicago, les prix de la graine de soja, du maïs et du blé sont ont baisse, le contrat Mars a perdu ¾ cents à 5,20 dollars/ boisseau. Sur la place de Londres, les prix à terme du sucre roux à baissé vendredi Le contrat mars a perdu 0,11 cent pour terminer à 12,26 cents/livre. En revanche sur la place de Londres soutenus par des achats spéculatifs et le fléchissement du dollar, les prix à terme du sucre blanc sont à la hausse. Vendredi le contrat Mars a clôturé à 374 dollars/tonne. Sur la place de Londres , les contrats à terme pour le cacao ont fini également en baisse, vendredi sous la pression des ventes des producteurs et de la faiblesse du dollar, le contrat a reculé de six livres à 843 la tonne dans une fourchette de 852 à 839. Sur la place de Londres suite aux ventes spéculatives le contrat janvier a reculé de 2 dollars à 1 435 dollars la tonne. Sur la place de New York, soutenus par la baisse du dollar des fonds d'achat, les contrats à terme de l'arabica ont clôturé à la hausse , vendredi le contrat Mars a gagné 3,30 cent pour finir à 1,2760 dollars/livre. Pour ce qui est du café, le gouvernement éthiopien, soucieux de tirer le meilleur parti de ses prestigieux cafés, cherche à les protéger en déposant des marques pour chacune des origines dans les pays consommateurs. L'amateur éclairé n'achèterait plus un café d'Ethiopie mais un Sidamo, un Harar ou un Yirgacheffe, les trois grandes régions de production du café, les trois grands crûs comme disent les connaisseurs qui comparent la finesse des cafés éthiopiens à celle des vins français. Contrepartie pour le producteur, une valeur ajoutée chiffrée à 90 millions de dollars par an pour le seul marché américain, un marché qui ne représente que 5% des exportations éthiopiennes. En revalorisant les prix payés aux planteurs, le gouvernement dit vouloir les dissuader de planter du kat à la place des caféiers. L'idée est séduisante, mais aux Etats-Unis elle ne passe pas. Starbucks, la célèbre chaîne de coffee shops s'y oppose. Encore un cas flagrant de commerce inéquitable s'indignent les défenseurs du fair trade! Dénoncé sur la place publique par Oxfam, son partenaire humanitaire, Starbucks est le plus gros acheteur américain de café équitable qui multiplie les initiatives d'aide directe aux paysans. La multinationale, qui a construit sa notoriété sur son image éthique, a préféré contre, attaquer en allant à Addis, Abeba pour proposer une alternative au Premier ministre, Meles Zenawi. Il faut lire, entre les mots, la déclaration finale de Jim Donald, le patron venu en personne, qui se réjouit de l'opportunité de travailler avec le gouvernement à des initiatives qui profiteront "aux producteurs de café ". Voilà où le bât blesse. Selon un négociant européen, Starbucks craint de voir le produit de la prime liée à la marque s'évaporer avant qu'elle n'atteigne les producteurs. Quant à la licence gratuite que l'Ethiopie est prête à lui concéder, la multinationale redoute de voir sa gratuité remise en cause au gré des changements politiques. Rappelons que le pays pointe à la 130e place du baromètre établi par Transparency International. Le négociant contacté fait remarquer que le dépôt de la marque n'est, par ailleurs, pas la meilleure garantie pour augmenter les revenus d'exportation, car la prime pourrait décourager les acheteurs en gros qui pratiquent des mélanges.