Le mouvement de protestation continue de paralyser le déroulement des cours à travers plusieurs lycées du pays. Les élèves candidats au bac persistent sur leur refus des nouveaux programmes contenus dans la dernière réforme. Pour cause, ils veulent "arracher" leur droit de préparer et passer cet examen "décisif" dans des bonnes conditions, indiquant qu'une éventualité de ne pas achever les nouveaux programmes et une mauvaise compréhension des cours a aggravé leurs souffrances. En conséquence, la majorité de ces classes n'ont pu dispenser que de 10 à 15% des programmes, ce qui explique l'impossibilité de rattraper le reste sans recourir à l'accélération des cours, chose que les élèves ne sont pas prêts à admettre. Pis, ces élèves brandissent même une menace de grève illimitée dans les prochains jours, dans le cas où leurs revendications liées essentiellement aux "programmes surchargés" ne soient pas satisfaites dans les plus brefs délais. De sa part, le ministère n'a pu faire mieux que de procéder à l'apaisement des esprits. En effet, après un long silence, la tutelle promet que "les sujets du baccalauréat 2008 porteront sur les cours réellement dispensés au niveau national", dans un communiqué rendu public jeudi dernier, dans lequel on peut lire aussi "les sujets que comportera l'examen seront non seulement conformes aux nouveaux programmes, mais également adaptés aux contenus effectivement prodigués au niveau national". Tandis que le département de Benbouzid prétexte par "la préservation des intérêts des élèves" qui constitue le noyau de ses "préoccupations" pour ne pas donner la moindre réponse à la principale doléance qui est la surcharge des programmes. Hier, le SG du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi, a reçu une délégation d'élèves observant un sit-in devant le siège du département ministériel. Cependant, il les a rassurés sur la veille du ministère et sur sa vocation suprême quant à "la crédibilité du Baccalauréat", qui est de "reconnaissance universelle", c'est la raison pour laquelle, la tutelle œuvre pour l'installation d'une "commission nationale composée d'inspecteurs en la matière, chargée du suivi de l'avancement des programmes", conclut-t-il, dans une tentative première de convaincre les élèves protestataires. Autrement, une hypothèse de regagner la rue n'est pas à écarter si la matérialisation des promesses tarderait à venir d'autant plus que les concernés semblent satisfaits pour le moment.