Un intérêt particulier est accordé, par le ministère de la Justice, à la formation des magistrats, c'est ce qui a été mentionné par le ministre du secteur. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui répondait aux préoccupations des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) après la présentation et le débat du projet de loi relatif à l'état civil, a indiqué lundi à Alger que son département "accorde un intérêt particulier à la formation" des magistrats, notamment à l'enseignement de l'anglais. A cet égard, il a évoqué "la révision de la formation des magistrats au titre d'un décret exécutif fixant la durée de leur formation à 4 ans". Cette formation vise à permettre aux magistrats de s'adapter aux nouveautés en les armant de culture juridique et de culture générale, a ajouté le ministre. Au regard de la nouvelle donne internationale, l'Anglais prendra une place importante dans la formation des magistrats après l'A rabe et Tamazight, a souligné M. Louh. Pour le ministre, le renforcement de l'utilisation de l'Anglais est une nécessité car toutes les recherches se font dans cette langue. Il s'agit de préserver les intérêts de l'Algérie et des générations futures, a-t-il dit. Le garde des Sceaux a, par ailleurs, mis en avant la "coordination" entre son département et les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères pour la formation des officiers de l'état civil travaillant dans les communes et les consulats. M. Louh a aussi fait état de la coordination quotidienne avec les services du ministère de l'Intérieur pour la modernisation des documents de l'état civil. Plus de 3.500 personnes ont changé leur nom de famille D'autre part, le ministre a indiqué que 3.550 personnes avaient changé leur nom de famille au cours des trois (3) dernières années, précisant que l'Etat n'était pas en mesure de changer les noms péjoratifs systématiquement. "L'Etat n'est pas en mesure de changer systématiquement des noms de famille péjoratifs car ils sont la propriété des personnes qui les portent et une procédure en ce sens est nécessaire". Le ministre a ajouté que des instructions avaient été données pour accélérer ces procédures. Evoquant les réformes de la justice, M. Louh a souligné que "pour venir à bout de 70 % des crimes de corruption et de bureaucratie, il est impératif de moderniser le secteur et d'y consacrer la transparence". Selon le ministre, le manque de magistrats conseillers au niveau des cours de justice est dû au départ à la retraite de certains magistrats conseillers et au fait qu'un certain nombre de nouveaux magistrats "ont besoin de temps pour être promus au poste de conseillers". L'Algérie compte une moyenne de 15,55 magistrats pour chaque 100.000 habitants, a fait savoir M. Louh, annonçant que l'organigramme du ministère allait être modifié pour créer une direction de la prospective qui permettra, a-t-il dit, d'anticiper les besoins de l'Algérie en magistrats à l'horizon 2020. Concernant la base de données des citoyens se trouvant au niveau du ministère de la Justice, le ministre a affirmé qu'elle était sécurisée à 100%, relevant par la même occasion "l'existence d'un deuxième centre de réserve et d'un troisième centre dont le lieu est tenu secret conformément à ce qui se fait dans tous les pays." Par ailleurs, le garde des Sceaux a réitéré sa "volonté" de réformer le travail de la Cour suprême, dans le but "d'unifier la jurisprudence et d'enrichir la législation nationales