Tous les acteurs du football national devront être impliqués dans la lutte contre la violence dans les stades, ont affirmé les participants à la journée d'étude sur le renforcement de la sécurité et le fair-play entre les supporters, organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) à l'école de Police à Dar El-Beida (Alger). "Tous les clubs des Ligues 1 et 2 professionnelles, les comités de supporters, les médias ainsi que la Sûreté nationale, sont concernés pour mettre fin à ce phénomène de la violence qui est en train de prendre des proportions alarmantes.", estiment l'ensemble des participants. Les intervenants ont appelé à réactiver le rôle des comités de supporters dans la prévention et la lutte contre la violence dans les enceintes sportives. Au cours de son intervention, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj a appelé à "éviter toutes informations erronées, ainsi que les Une de journaux incitant à la violence." "Evoquer les salaires des joueurs dans la presse et la diffusion de vidéos des supporters dans les gradins utilisant des fumigènes tout en qualifiant ces scènes d'extraordinaires, constitue un moyen d'incitation à la violence.", a ajouté Kerbadj. De son côté, le représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a indiqué que son département a "avisé l'ensemble des clubs pour la création de comités de supporters et cela avant la date butoir du 31 décembre 2016." "L'objectif des comités est de permettre aux supporters d'accéder aux stades dans les meilleures conditions et de quitter l'enceinte à l'issue de la partie dans un cadre organisé pour éviter les débordements.", a-t-il expliqué. Les participants ont relevé la nécessité d'assurer le transport des supporters vers le stade avant et après la fin du match. Le président de la LFP, a regretté, dans ce sens la fermeture des lignes du métro et de tramway le jour des matchs qu'abrite le stade du 20-août 1955 d'Alger. Le représentant de la Protection civile a proposé "l'organisation de tournois de football inter-quartiers et inter-écoles pour consolider la sportivité notamment au sein des quartiers populaires qui sont les fiefs des clubs". Le représentant de la DGSN a expliqué la propagation de la violence dans les stades à plusieurs facteurs : la non conformité des infrastructures aux normes internationales, la mauvaise gestion des événements sportifs, la billetterie, confusion dans les prérogatives et la présence de plusieurs responsables dans le même endroit. Près de 2300 stadiers formés par la DGSN La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé lundi avoir formé 2291 stadiers durant la phase aller des championnats de football professionnels (Ligue 1 et Ligue 2), dont 700 ont bénéficié d'une formation gratuite. Le représentant de la DGSN, intervenant à la journée d'étude sur le renforcement de la sécurité et le fair-play entre les supporters à l'école de Police à Dar El-Beida (Alger), a indiqué que "les 700 stadiers formés par la DGSN sont affiliés à 8 clubs professionnels et que la prochaine session de formation concernera 9 clubs." Selon le même responsable, l'ES Sétif possède plus de 270 stadiers, alors que le RC Arbaa, avec 20 stadiers est la formation qui en possède le moins. Concernant les actes de violences dans les stades lors de la phase aller des championnats, la DGSN a enregistré 78 actes (40 pour la Ligue 1), soit un recul de 5 actes en comparaison avec la saison dernière. La DGSN a également indiqué l'arrestation de 85 personnes pour jet de pierres, 37 personnes pour possession de drogue et 22 personnes pour utilisation de fumigènes.