Le consommateur algérien trouve des difficultés afin de s'adapter au changement rotatif des prix des produits de large consommation, notamment les légumes, et les fruits, voire même les légumes secs, des augmentations des cours injustifiées par les commerçants qui abusent du pouvoir d'achat du citoyen algérien, avant même la rentrée en vigueur de la loi de finances 2017; en effet, les mesures contenues dans cette loi, ont amené des opérateurs économiques véreux à procéder à des augmentations de coûts avant l'heure. Intermédiaires et autres commerçants se sont lancés dans une spéculation effrénée, stockant des produits pour les revendre à des prix indexés sur les nouvelles taxes. Le ministère des Finances déclare que ces augmentations sont " injustifiées ", ce qui ne semble nullement inquiéter les fraudeurs. Dans un reportage réalisé sur le sujet, la chaîne 3 de la Radio Algérienne signale qu'il est devenu comme une sorte d'habitude d'assister à des renchérissements de prix à la veille de chaque nouvelle loi de Finance, celle de 2017 ne faisant pas défaut. Une fois de plus, les produits alimentaires de large consommation, pourtant non ciblés par cette loi, ont commencé à connaître une hausse " sensible", provoquant le désarroi des ménages. Ce qui nous renseigne sur cette situation devenue une tradition en pareille circonstance, à tel point que personne n'est capable de la juguler. En effet, tous les produits sont disponibles, mais à des prix inabordables. Ainsi, le kilogramme de pomme de terre est cédé entre 35 et 40 DA, alors que depuis quelques jours il ne dépassait pas les 20 DA. La courgette varie entre 50 et 65 DA et l'oignon oscille entre 40 et 50 DA, alors que les navets et la carotte sont affichés à 70 et 75 DA. Pour ce qui est de la tomate de premier choix, elle n'affiche pas moins de 90 DA le kilo et 70 DA pour celle de deuxième choix. La laitue, est cédée à 100, voire 120 DA, les haricots verts à 250 DA, le citron à 200 DA Par ailleurs, et pour les viandes rouges, l'ovine est cédée à 1350 DA le kilo et la bovine dépasse 1500 DA le kilo. En ce qui concerne les viandes blanches, le poulet est à 350 DA, l'escalope de dinde à 700 DA le kilo. Pour ce qui est des fruits, ils sont hors de portée! En effet, la banane est à 450 DA. Se pointant les doigts les uns vers les autres, des marchands, des grossistes, des producteurs et autres intermédiaires se sont mis à s'accuser mutuellement d'être à l'origine de ces flambées récurrentes, dont les citoyens sont finalement les seuls à être pénalisés. Approché, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, confirme que les augmentations prévues dans la loi des Finances ne concernent pas les produits de première nécessité " parce qu'exonérés de TVA ", ajoutant, toutefois, que ces augmentation ne devraient pas dépasser " les 2% " à partir du 1er janvier 2017…, " pas plus" insiste-t-il. Il observe qu'il y a de la part de " certains commerçants ", un comportement " qui n'est pas raisonnable, qui n'est pas normal ", du fait qu'ils " appliquent, déjà, des augmentations qui n'existent pas au niveau de la loi de Finances ". Une ménagère questionnée sur cette situation déclare ne pas comprendre que les prix augmentent, " d'année en année ". Un autre intervenant fait pour sa part état d'une situation de "pure spéculation", constatant que les commerçants augmentent leurs prix " à leur guise ". A l'absence d'un mécanisme de contrôle plus fiable qui assurerait un équilibre entre le pouvoir d'achat des citoyens et les prix réels des produits à la consommation, le citoyen reste coincé entre le marteau et l'enclume.