Maria Zakharova a coupé court aux accusations faites à la Russie alors que le "pays aide le peuple syrien à en finir avec les terroristes". Sur sa page Facebook, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a critiqué ses partenaires internationaux qui accusent sans cesse la Russie alors que celle-ci vient au secours du peuple syrien. Elle a également ajouté que lors des négociations avec les partenaires occidentaux et pendant les séances d'information avec la participation de certains médias mainstream, elle avait parfois envie de " se laver les mains et aérer la salle". " Lorsque je prends part aux pourparlers et que j'écoute les partenaires, je vois les nôtres qui risquent en ce moment leur vie, jusqu'à la perdre, alors qu'on nous parle d'un " deuxième Afghanistan ", de " militants modérés " et qu'on monte des mises en scène avec des cadavres d'enfants. Il n'y a rien à ajouter - je veux juste me laver les mains et aérer la salle après de telles accusations ", raconte-t-elle. Maria Zakharova a en outre souligné que pour la Russie le mot " partenariat " signifiait beaucoup, et elle a remercié les militaires russes pour leur travail courageux dans les points chauds partout dans le monde. " Les gars, je vous remercie d'être là. Je vous remercie d'être tels que le voulaient nos grands-pères. Avec vous, nous nous sentons en sécurité, je suis fière de vous ", a conclu la porte-parole du ministère. La Russie s'apprête à présenter au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (Onu) sa proposition concernant la situation dans la ville syrienne d'Alep, a déclaré aux journalistes le représentant permanent du pays auprès de l'Onu Vitali Tchourkine. La Russie a préparé une proposition concernant la situation dans la ville syrienne d'Alep et va la présenter au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (Onu), a déclaré aux journalistes le représentant permanent du pays auprès de l'Onu Vitali Tchourkine. " Nous avons des idées très simples et s'ils soutiennent ces idées simples, nous pourrons avoir aujourd'hui une résolution appropriée adoptée ", a-t-il indiqué. Selon le diplomate, la Russie n'est pas contre l'idée d'une surveillance internationale, mais elle se prononce contre la forme proposée - à savoir d'envoyer dans la zone dangereuse d'Alep-Est du personnel sans l'entraînement nécessaire. Dans le même temps, la Russie ne peut pas soutenir le projet français sur l'envoi d'observateurs de l'Onu à Alep, la proposition étant irréalisable et dangereuse, a précisé M. Tchourkine. " En réalité, dans certaines situations, nous étions déçus que les représentants des agences humanitaires de l'Onu ne soient pas prêts à observer ce qui se passait. Nous n'avons pas de problèmes avec la surveillance lorsqu'elle est nécessaire. Nous soutiendrons une surveillance appropriée. Mais l'idée qu'ils puissent parcourir les ruines d'Alep-Est sans entraînement convenable et sans être informés de ce qui se passera - c'est une tragédie et une provocation. J'espère que ce n'est pas une provocation intentionnelle ", a déclaré M. Tchourkine. Le Conseil de sécurité de l'Onu tient ce dimanche des consultations sur le projet français de résolution sur l'envoi d'observateurs de l'Onu pour surveiller l'évacuation dans la ville syrienne d'Alep. Le document sera ensuite mis au vote. Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov, suite à l'arrêt des combats à Alep, il est nécessaire de se mettre d'accord avec d'autres parties " sur le terrain " afin de poursuivre l'établissement de la paix ailleurs en Syrie. Le retrait des combattants d'Alep a offert de nouvelles opportunités pour l'arrêt des combats dans d'autres régions syriennes, estime le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. Selon lui, le retrait sécurisé des combattants et de leurs familles de la ville syrienne d'Alep qui a été menée par le Centre russe pour la réconciliation est unique et ceci, pour des raisons qui ne se limitent au nombre de Syriens évacués (10 000): " Cette opération a également ouvert une nouvelle fenêtre sur la possibilité d'introduire le régime de cessez-le-feu non seulement dans la province d'Alep, mais aussi dans d'autres régions de Syrie, " a-t-il déclaré. Selon M. Konachenkov, cette opération du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a montré ce qu'il fallait faire pour progresser dans le domaine de l'établissement de la paix en Syrie. D'après le représentant du ministère russe de la Défense, le plus important est la volonté de trouver un accord avec toutes les parties au conflit notamment sur le terrain, hormis les groupes terroristes. Rappelons, que plus tôt dans la semaine, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a entamé, de concert avec les autorités syriennes, l'évacuation des combattants et des membres de leurs familles qui restent dans les quartiers orientaux de la ville d'Alep. Vingt bus et dix ambulances ont été réservés pour l'évacuation, qui est réalisée via un corridor spécial en direction de la ville d'Idlib.