Les contraintes et les exigences constituent une étape décisive dans la mise en œuvre de la politique de développement économique et social du pays, étape marquée à la fois par de nouvelles contraintes et de nouvelles exigences dans la voie de l'édification d'une économie moderne et indépendante et d'une société de progrès et de justice, réalisant ainsi les aspirations profondes du peuple. Les stratégies adoptées par le gouvernement sont autant de jalons de cette politique qui s'articule sur trois axes majeurs : mobilisation optimale et gestion rigoureuse des ressources humaines, matérielles et financières ; renforcement constant et durable de l'indépendance économique, condition et garant de la souveraineté nationale et enfin organisation planifiée de l'économie nationale pour assurer la satisfaction des besoins économiques et sociaux fondamentaux, la pérennité de son développement en substituant notamment aux ressources de financement provenant de la rente pétrolière, de plus en plus réduite, d'autres ressources plus durables générées par l'auto-développement. A cette fin, la démarche poursuivie et qui vise toujours une maîtrise de plus en plus améliorée du développement, situe systématiquement les objectifs dans une perspective à long terme retraçant la trajectoire des grandes actions concourant à leur réalisation, définissant les priorités et les étapes nécessaires et faisant appel pour l'analyse à leurs effets, à l'objectivité des résultats constatés en vue de consolider les étapes successives, renforcer les aspects positifs et procéder éventuellement aux réajustements indispensables. Ainsi les étapes à poursuivre se caractérisent par la mise en œuvre d'une réorganisation profonde de l'économie et d'une restructuration sectorielle de l'investissement dans la perspective du renforcement continu de la capacité nationale de maîtrise du développement dans tous les domaines et d'élargissement accéléré et durable de la production nationale dans le cadre d'une intégration intra et intersectorielle de plus en plus élevée. Cette action devra déboucher sur un renforcement de la conduite du développement exigé par la maîtrise permanente des équilibres généraux de l'économie, par le respect des priorités et par atténuation des effets, sur l'économie nationale, des perturbations de grande ampleur de l'environnement économique mondial. Elle doit également viser la mise en œuvre de systèmes efficaces de gestion décentralisée et responsable à tous les niveaux de la sphère économique et sociale. Ce double impératif implique le développement d'une régulation souple et indirecte par les prix, les revenus, le crédit, la fiscalité et les sanctions économiques positives et négatives. En effet, sur la base des progrès réalisés depuis 2000, l'étape présente devrait approfondir la démarche développée durant les années écoulées, tout en engageant sur une large échelle le développement du potentiel économique par la mise en œuvre d'un processus d'investissements nécessaires à l'activité, à la réponse aux besoins sociaux fondamentaux, et à l'atténuation des contraintes prévisibles qui pèseront sur l'économie, notamment en matière d'accumulation extérieure.