Sur la base de l'évolution objective des résultats obtenus dans la mise en œuvre des différents programmes de développement suivis de multiples réformes, réalisée aussi bien par rapport à l'évolution économique et sociale durant la période 1999-2014 que par rapports aux objectifs arrêtés, les orientations du développement économique et social durant la prochaine étape devront s'inscrire dans une vision à plus long terme. Ce qui permettra de situer les actions initiées par rapport aux objectifs et contraintes du développement futur de l'économie. Seule une protection sur une longue période permet de cerner les transformations démographiques significatives, et par conséquent d'organiser l'évolution souhaitée et possible du rythme de croissance de la population, de sa structure et de sa redistribution sur l'ensemble du territoire. Le long terme est aussi le délai nécessaire pour que l'effort d'amélioration des connaissances et du savoir-faire produise des changements généralisés et décisifs aussi bien au niveau du comportement culturel que celui de la maîtrise durable du progrès scientifique et technologique. La durée de trois quinquennats au sortir de la décennie noire a été insuffisante pour engager et réaliser les actions de transformations structurelles significatives du milieu économique et pour apprécier tous les effets d'une action de réorganisation profonde du fonctionnement de l'économie. Ces trois programmes quinquennaux se sont donc définis à la fois comme prolongement et approfondissement de la reconstruction nationale et comme étapes successives et décisives dans la mise en œuvre de la politique de développement à moyen et très long termes. Dans cette perspective, tout indique que le programme politique a anticipé sur la consolidation des conditions d'une prise en charge des contraintes auxquelles sera confrontée l'économie nationale durant les prochaines décennies et des exigences de construction d'une société moderne et indépendante conformément à la Loi fondamentale du pays. Les orientations de cette reconstruction nationale, basées sur une analyse objective de l'expérience de développement engagée sur une application des capacités d'accumulation de l'économe à moyen et long termes, devraient s'articuler autour de trois axes stratégiques: l'amélioration de l'efficacité dans la mobilisation et l'utilisation des ressources, humaines, matérielles et financières du pays; la réunion des conditions d'un renforcement permanent et durable de l'indépendance économique du pays et la préparation de l'économie à prendre en charge correctement l'ensemble des besoins, au-delà de la période d'accumulation extérieure aisée. En d'autres termes, il s'agit de préparer l'économie à assurer une accumulation saine et durable pour faire face à la période de l'après-pétrole. C'est ainsi qu'au niveau du gouvernement l'action est caractérisée par la mise en œuvre d'une réorganisation profonde de l'économie, et d'une restructuration sectorielle de l'investissement. Ces deux axes visent le renforcement continu de la capacité nationale de maîtrise du développement dans tous les domaines, et l'élargissement soutenu et durable de la production nationale dans le cadre d'une intégration intersectorielle de plus en plus élevée.